Adila Bendimerad

Adila Bendimerad et Damien Ounouri se sont associés pour la réalisation du film La Dernière Reine (2022)

Adila Bendimerad est une actrice de cinéma et de théâtre, metteure en scène, scénariste et productrice algérienne. En 2008, elle crée le Théâtre du Printemps à Alger. Elle est ensuite actrice au Théâtre national d’Alger, avant de rejoindre la troupe des Mille et une Nuits (2011).

Au cinéma, elle collabore plusieurs fois avec le réalisateur Merzak Allouache, dans les films Normal (2011), Le Repenti (2012) et Les Terrasses (Mostra de Venise 2013), pour lesquels elle est récompensée à plusieurs reprises. En 2016, elle est présente à la Quinzaine des Réalisateurs avec le film  Kindil El Bahr de Damien Ounouri, dont elle est productrice associée et co-scénariste.

En 2011, elle crée à Alger sa société de production cinématographique Taj Intaj et reçoit le prix de la meilleure production aux Lutins du Court-métrage en France, pour le film  Les Jours d’avant de Karim Moussaoui (2013), nominé pour le César du Meilleur court-métrage 2015.

En 2022 , elle produit et co-réalise, avec Damien Ounouri, La Dernière Reine.

Lotfy Nathan

Lotfy Nathan est d’origine égyptienne et a grandi aux États-Unis. Il a reçu en 2013 le prix de l’Artiste émergent de l’année décerné par HBO pour son documentaire 12 O’Clock Boys, qui a été sélectionné dans 50 festivals, tels que SXSW, Sundance, Los Angeles, Lincoln Center, Viennale, Hot Docs, Londres, et CPH:DOX. Le film a été adapté en fiction par Sony Pictures sous le titre Charm City Kings.

Harka est son premier film de fiction.

Mohamed Kordofani

Mohamed Kordofani est un réalisateur, scénariste et producteur soudanais. Son premier court-métrage, Nyerkuk, remporte le prix Black Elephant du meilleur film soudanais, le prix Naas du meilleur film arabe au Festival de Carthage, le Prix du jury au Festival du film arabe d’Oran et le prix Arnone-Belavite Pellegrini au FCAAA de Milan.

Son deuxième court-métrage, Kejers Prison, a été projeté pendant la révolution soudanaise sur la place où se tenait le sit-in, devant des milliers de manifestants, et son documentaire A tour in love republic a été le premier film pro-révolution à être diffusé sur la télévision nationale soudanaise.

Sa dernière réalisation, This is Soudan, est un film de commande pour l’ancien Premier ministre soudanais, Abdallah Hamadok, afin de promouvoir le potentiel du Soudan auprès des investisseurs.

Goodbye Julia est son premier long-métrage de fiction. Il remporte le Prix de la Liberté de la section Un Certain Regard, Cannes 2023.

Amina Abdoulaye Mamani

Amina Abdoulaye Mamani est nigérienne. Elle est réalisatrice et productrice chez Diam Production à Ouagadougou (Burkina Faso). Elle débute au cinéma avec le Forum africain du film documentaire de Niamey (Niger). Après trois ans d’étude en réalisation audiovisuelle au sein de l’IFTIC à Niamey (Niger), elle remporte le prix du meilleur film documentaire d’école au Fespaco 2013 avec son documentaire de fin d’études, Le Hawan idi.

En 2014, elle suit une résidence d’écriture et une formation à la réalisation durant 12 mois au sein de Cinédoc-films (Annecy/France) où elle réalise Le Silence des papiers, sélectionné au Festival des Cinémas d’Afriques du Pays d’Apt (FCAPA, France). En 2018, après un long travail de recherche, elle signe Sur les traces de Mamani Abdoulaye, son premier long-métrage documentaire, sélectionné, primé à l’international et diffusé sur TV5 Monde. En 2020, elle suit une formation en production à CINEKAP à Dakar (Sénégal).

Amina signe son premier court-métrage de fiction, L’Envoyée de Dieu. Pré-acheté par TV5 Monde, il a fait sa première mondiale au FESPACO 2023 où il a remporté quatre prix spéciaux et deux mentions spéciales.

Ramata-Toulaye Sy

La Franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, 37 ans, a déjà participé à l’écriture de longs-métrages, mais Astel est son premier court-métrage professionnel et marque son passage à la réalisation. Diplômée en 2015 de la Fémis, section scénario, elle a « eu plusieurs propositions de réaliser depuis », mais ne se sent pas tout de suite prête à passer à la mise en scène et débute donc par la co-écriture de scénarios avec des cinéastes confirmés : Sibel (2018) de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti ainsi que Notre-Dame du Nil (2019) d’Atiq Rahimi.

C’est en avril 2020, durant la période de premier confinement, que naît le projet d’Astel, lorsque les producteurs de la société française La Chauve-Souris, avec qui elle est engagée sur Banel & Adama, lui conseillent fortement d’écrire et de réaliser un court-métrage avant le tournage de son long.

Astel est son premier court-métrage, Prix spécial du jury au Festival de Clermont-Ferrand 2022.
Banel & Adama est son premier long-métrage de fiction : sélection officielle Cannes 2023.

Baloji

Baloji (Baloji TSHIANI) est un réalisateur, scénariste, producteur, rappeur, auteur-compositeur, poète, acteur-performeur, directeur artistique de films et clips vidéos, styliste.
Né en 1978 à Lubumbashi au Zaïre (aujourd’hui en République démocratique du Congo), il a grandi à Liège, en Belgique.
Il est d’abord remarqué comme musicien. Connu sous le nom de MC Balo, il s’investit dans le rap, fait la rencontre de jeunes rappeurs et forme avec eux le groupe Starflam.
Il se lance vite dans une carrière en solo et publie son premier album solo, Hôtel Impala, certifié disque d’or, suivi par un second album, Kinshasa succursale, et de 64 Bits and Malachite en 2015.
Après quelques rôles d’acteur, il réalise des courts métrages dont, en 2019, Zombies qui reçoit de nombreux prix. Son premier long-métrage de fiction, Augure, est sélectionné au Festival de Cannes 2023 (premier film de la République démocratique du Congo sélectionné à Cannes) dans la section Un Certain Regard. Il obtient le prix de la Nouvelle Voix.

FILMOGRAPHIE

2023 : Augure (long-métrage )
2019 : Zombies (court-métrage )
2019 : Afrofuturistik (long-métrage ), co-réalisateur
2018 : Kaniama show (court-métrage)

Moussa Sène Absa

Silhouette longue et fine, un éternel couvre-chef sur la tête, Moussa Sène Absa est un artiste passionné et engagé. Le cinéaste a une œuvre très importante – courts-métrages, longs-métrages, documentaires ou fictions – à travers laquelle il se penche sur les conditions de vie et les problèmes sociaux au Sénégal. 

Par ailleurs, son talent de peintre est reconnu et ses œuvres sont régulièrement exposées au Sénégal, en Europe ou en Amérique.

Artiste aux multiples facettes, peintre, écrivain, musicien, acteur, metteur en scène de théâtre, Moussa Sène Absa est né en 1958 à Tableau Ferraille, une banlieue de Dakar. 

Il débute sur les planches comme acteur puis passe à la mise en scène de théâtre avec la pièce La légende de Ruba dont il est également l’auteur.

Il aborde le cinéma par le biais du scénario avec Les enfants de Dieu, puis Le Prix du Mensonge, sa première réalisation en 1988 (Tanit d’argent aux JCC – Carthage).

En 1991, il réalise un long-métrage, Ken Bugul, puis plusieurs courts-métrages en 1992 : Jaaraama, Set setal, Entre vos mains

L’année suivante, il réalise le long-métrage Ça Twiste à Popenguine, un film très moderne sur des bandes de jeunes, qui assoit sa renommée à l’international.

En 1994, il signe Yalla Yaana puis, en 1996, Tableau Ferraille, long-métrage en 35mm qui remporte plusieurs prix dont celui de la meilleure photo au FESPACO 97. Le film raconte les désillusions de la vie politique à travers l’histoire d’un personnage qui gravit les échelons du pouvoir et qui se perd en route.

Il réalise ensuite les documentaires Jëf-Jël (1998) et Blues pour une diva (1999).

En 2002, il tourne Madame Brouette, film en “hommage aux femmes”, deuxième film d’une trilogie entamée avec Tableau Ferraille qu’il terminera avec son dernier film, Xalé.   

Moussa Sène Absa tourne encore quelques films au Sénégal avant de s’exiler à la Barbade, dans la mer des Caraïbes; il y est professeur à l’université West Indies, en charge du département cinéma.  En 2010,  il y tourne Yoolé, documentaire poignant sur la dérive d’une pirogue partie du Sénégal jusqu’aux côtes de la Barbade. 

À son retour au Sénégal, il travaille sur une série télévisée puis revient au cinéma en 2022 avec Xalé. Dans ce film, la musique et les chants sont omniprésents. Le chanteur intervient à la manière des griots ou d’un chœur antique. Il est là pour nous rappeler de manière incantatoire que le destin d’un individu est souvent le fruit de son passé.


Pour Moussa Sène Absa, faire des films « est une question d’urgence ; il est vital de se confronter aux réels problèmes de notre société, et le cinéma est un médium important qui peut nous aider à comprendre et à résoudre les problèmes de notre continent ».

Un engagement bien réel, qui se manifeste également par ses prises de position publiques.  Moussa Sène Absa n’hésite pas à intervenir sans langue de bois pour évoquer la crise du cinéma ou la situation politique de son pays. 

Filmographie

1988 Le Prix du mensonge

1990 Ken Bugul

1991 Entre nos mains ; 

         Jaaraama ; 

         Set Setal

1992 Moolan

1993 Offrande à Mame Njare

1994 Ça twiste à Popenguine ; 

             Yalla yaana

1996 Tableau ferraille

1998 : Jëf Jël 

2001-2003 : Góor-góorlu

1999 Blues pour une diva

2001 Ainsi meurent les anges

2003 Madame Brouette

2004 Ngoyaan, le chant de la séduction

2006 Téranga Blues

2010 Yoolé

2020 Black and White (série télévisée)

2023 Xalé, les blessures de l’enfance

Ismaël Ferroukhi

Ismaël Ferroukhi (né le 26 juin 1962 à Kénitra) est un réalisateur, scénariste et dialoguiste français d’origine marocaine.

Filmographie

1993 : L’Exposé (court-métrage)
1996 : Court toujours : L’Inconnu (court-métrage)
1997 : Un été aux hirondelles (téléfilm)
2000 : Petit Ben (téléfilm)
2004 : Le Grand Voyage
2007 : Enfances, segment La Paire de chaussures
2011 : Les Hommes libres
2021 : Mica

Narcisse Wandji

Né à Douala, Cameroun. Narcisse Wandji est scénariste, réaisateur et producteur.

Après un master en Arts du spectacle et cinématographie à l’université de Yaoundé, il obtient un PHD en littérrature et une thèse à l’université de Bayreut en Allemagne

Il a réalisé une quin zaine de courts métrages.

Walls (2015) son dernier court métrage a été désigné meilleur meilleur court métrage camerounais lors du Festival Ecrans Noirs 2016 et sélecionné dans une vingtaine de festivals internationaux

Narcisse Wandji réalise un cinéma lyrique et provocateur qui dénonce les difficultés sociales de l’Afrique Contemporaine, notamment le chômage et les difficultés de la jeunesse.

Bendskins (2021)est son premier long métrage

Narcisse WANDJI est aussi Responsable de la Programmation de « MIS ME BINGA » , Festival International de Films de Femmes de la sous région Afrique Centrale (Yaoundé, Cameroun).

Filmographie

2021 : Bendskins LM
2016 : Walls (14 min)
2015 : Bazou, monde sans date ( Doc 26 min)
2013 : Mémoire de sang ( 26 min)
2011 : Rues des pays du Sud
2011 : Capronos (26 min)

Youssef Chahine

Visions d’Afrique a choisi de rendre (enfin !) hommage à celui qui est le plus souvent considéré comme le meilleur cinéaste africain.

Né le 25 janvier 1926 à Alexandrie dans une famille chrétienne d’origine libanaise par son père, avocat, Youssef Chahine part à 21 ans étudier le cinéma à Los Angeles. À son retour, trois ans plus tard, il réalise son premier film, Papa Amin.

Il est invité pour la première fois au Festival de Cannes en 1951, pour son film Le fils du Nil. En 1954, il lance la carrière d’acteur d’Omar Sharif dans son film Le Démon du désert. Mais le film qui marqua sa carrière fut Gare centrale, en 1958, chef-d’œuvre qui lui permit d’être reconnu comme l’un des plus grands cinéastes du XXe siècle. Chahine est crédité de la réalisation de 5 films mettant en vedette Salah Zulfikar dans des films importants dont Saladin (1963), Un jour, le Nil (1968) et Ces gens du Nil.

Fréquemment confronté à la censure, Youssef Chahine ne cesse néanmoins de dénoncer la bêtise et l’intégrisme, tout en multipliant les choix stylistiques, du mélodrame chanté (C’est toi mon amour) à la reconstitution historique (Adieu Bonaparte), de l’évocation autobiographique (Alexandrie pourquoi ?) au ballet (Le Destin).

À sa mort, en juillet 2008, il aura réalisé 37 films longs métrages, 4 courts métrages, aura joué dans 5 films et adapté au théâtre le Caligula d’Albert Camus.

« Gare centrale, L’Émigré, Le Destin, né à Alexandrie, Youssef Chahine a signé une œuvre généreuse, courageuse, combative, inventive, sans cesse inspirée par sa vie de cinéaste et de citoyen, nourrie du souvenir des films hollywoodiens de son enfance, en particulier les comédies musicales, ne reculant ni devant une reconstitution historique (Saladin, Adieu Bonaparte) ni devant l’évocation autobiographique (Alexandrie pourquoi ?, La Mémoire, Alexandrie encore et toujours).

Pour tous les amoureux de cinéma, Youssef Chahine est une figure incontournable, un nom indélébile, une voix qui s’élève et qu’on associe presque inconsciemment à l’Orient, au monde arabe. Il incarne un cinéma engagé, qui mêle divertissement et combat et qui porte les nuances d’un caractère complexe, souvent mal compris, parfois mal-aimé.

Chahine dénonce l’impérialisme tout en aimant l’Occident, s’attaque à l’islamisme tout en défendant le monde musulman. Chahine est tout cela à la fois car il est, avant tout autre chose, un esprit libre. » (Amal Guermazi)