Mamadou Ottis Bâ

Acteur et réalisateur dakarois, Mamadou Ottis Bâ apprend à Paris l’art dramatique puis le cinéma à la FEMIS. 2011, premier court-métrage, Une histoire vraie, suivi de Le rêve d’Amadou, (short film corner Cannes 2013). 

Dent pour dent est présenté en compétition au Fespaco 2023. Nourri des films de Sembène Ousmane – Xala ou Le Mandat – Ottis traite sa société dans son ensemble : « Relation hommes-femmes, situation économique, enfants de la rue, émigration, éducation, des sujets qui forment une image avec des millions de pixels (..) celle que l’on voit. »

Mohamed Zinet

Né dans la casbah d’Alger le 16 janvier 1932, Mohamed Zinet rejoint l’Armée nationale de libération pendant la guerre. Blessé, il est envoyé en Tunisie, où il intègre la troupe de théâtre du FLN. Il a fait partie du Théâtre national algérien. Au cinéma, il a été l’assistant de Gillo Pontecorvo pour la Bataille d’Alger en 1965.  Acteur dans de nombreux films français, dont Trois cousins (R. Vautier, 1970) Dupont Lajoie (Y. Boisset, 1975), il doit son seul premier rôle à Daniel Moosmann, dans Le Bougnoul en 1975. Tahia Ya Didou est son unique film de cinéaste.

UNE ÉTOILE FILANTE MOHAMED ZINE

Tahia Ya Didou de Zinet, le premier film urbain. 

« Si, comme je le pense, le sujet principal du cinéma est le temps et la mémoire, alors Tahia Ya Didou est un objet parfait de cinéma. Et de nostalgie. Avant de le voir, nous savions déjà que c’était un film précieux. Parce que c’était Zinet. À 9 ans, Zinet est monté sur les planches; acteur, poussé par la Guerre d’Algérie, il alla à travers le monde. 1962 le trouvera en Scandinavie dans le rôle d’Amédée de Ionesco. En 1963, il présentera au public d’Alger sa pièce Tibelkachoutine. En 1964, il est assistant sur la Bataille d’Alger de Pontecorvo. Il est aussi journaliste, humoriste, dessinateur, mais ce qu’il y a de plus important pour le cinéma et pour nous dans les bagages du petit homme de la Casbah, c’est la liberté. Cette liberté que nous ne connaissions pas, nous les Enfants de l’Algérie pétris par les grandes causes nationales. Zinet vivait sa liberté d’homme, aussi difficile soit-elle. Cette liberté fit de lui un paria dans la société de la Révolution nationaliste et socialiste, souterrainement islamiste. On le retrouva mort sur un trottoir, un matin gris à Paris. Il me disait, « Tous ceux que je rencontre veulent m’offrir à boire, personne ne m’offre à manger. » Qu’elle est triste la Révolution quand elle laisse mourir ses poètes, et qu’elle empêche ses femmes de danser ! 

Wassyla Tamzali

Publié en mai 2013 dans Le Quotidien d’Oran (puis dans les Temps Modernes).

Mohammed Latrèche

Mohammed Latrèche vit et travaille entre la France et l’Algérie. Né à Sidi-Bel-Abbès en 1973, il étudie les Sciences politiques à Paris, à 20 ans. Avec Sora Films, il a produit de nombreux courts, dont Cousines de Lyes Salem (César 2004) et il distribue en Algérie des longs-métrages étrangers (Les Poupées russes de Cédric Klapisch, Million Dollar Baby de Clint Eastwood, ou Volver de Pedro Almodovar…). Il a réalisé Rumeurs, etc. (2003), À la recherche de l’Emir Abd El-Kader (2004), Boudjemâa et la maison cinéma (2019) et Zinet, Alger, le bonheur.

Wasis Diop

Auteur-compositeur et interprète rare et méticuleux, Wasis Diop partage son temps de création entre musiques pour le cinéma, chansons « ourlées », et comédies musicales, (l’Opéra du Sahel 2007). Wasis Diop a une importance toute particulière sur la scène musicale cinématographique. Pionnier de la world music dans les années 70, il fait partie des artistes africains les plus admirés en Afrique et dans le monde. Il a voyagé sans se préoccuper des « frontières » à travers les univers musicaux du Japon, de Jamaïque ou de Tunisie. Il a écrit d’extraordinaires musiques de films pour la plupart des grands cinéastes contemporains, de Djibril Diop à Idrissa Ouedraogo, Moussa Sène Absa, Moussa Touré, ou Mahamat Saleh Haroun. Il a d’ailleurs reçu le prix de la meilleure musique de long métrage pour l’ensemble de sa contribution au cinéma africain, en 2011, au Fespaco. Wasis Diop a composé les musiques de Hyènes (dont il a assuré la direction artistique) et de la Petite Vendeuse de soleil, dont il a terminé le montage. Il est également réalisateur et on lui doit un portrait très sensible de Joe Ouakam plasticien et acteur, qui tient un des rôles principaux de Hyènes (le professeur).

À propos

« Avec Djibril, mon frère, quand  il nous a fallu nous projeter dans le monde avec toute l’émotion de nos cœurs qui battaient d’une manière déraisonnable, Djibril a longtemps hésité. Il voulait faire de la musique. Il avait même un nom de chanteur – que j’ai oublié ! Et moi j’aimais beaucoup la photo et puis les choses se sont inversées brutalement, il m’a transmis tout le goût qu’il avait de la musique. Et voilà ! C’est lui qui est devenu cinéaste et moi je fais de la musique ! Mais en réalité quand Djibril tournait, j’étais tout le temps avec lui, et très actif sur ses plateaux ; j’ai même joué dans ses films. Ça lui donnait toute la latitude de s’absenter quand il en éprouvait le besoin, d’aller en méditation et de revenir parce que c’est comme ça qu’il travaillait. Quand il écrivait, Djibril aimait beaucoup raconter ses séquences dans les bars. Et le fait de les raconter l’amenait à aller beaucoup plus loin, parce qu’il avait tellement joué les scènes que, sur le plateau, il les changeait complètement. C’était sa façon de se renouveler. Il continuait à écrire sans arrêt en fait.

Quant à moi, je suis vraiment devenu musicien à Paris avec le West African Cosmos, le groupe monté par Umban U Kset au début des années 70. Nous avions un élan, une énergie, un enthousiasme incroyables… et nous étions libres car nous avions quitté nos territoires d’origine pour nous retrouver à Paris. En Afrique, on appartient quand même, à des sociétés castées où seuls les griots étaient autorisés à faire de la musique ! Nous avons commencé à composer pour le cinéma avec la bande originale du film de William Klein sur le combat du siècle, celui de Mohamed Ali au Zaïre, Mohamed Ali the greatest en 1974. Puis j’ai quitté le West African Cosmos qui était un peu mon école, ma bande… Plus tard, Hyènes a été le premier film qui m’ait ouvert la voie du cinéma en 1992. J’ai une vision cinématographique de la musique. Quand je fais de la musique, je raconte une histoire, je vois des images. J’ai beaucoup travaillé avec mon frère ; on a passé des heures à essayer de faire des plans, à réfléchir sur la composition d’un plan. Et c’est quelque chose qui me poursuit jusqu’à aujourd’hui. Même quand j’écris une simple chanson, je suis encore dans le cinéma. »

Propos recueillis par Catherine Ruelle 2020

Autour de l’œuvre de Djibril Diop Mambety : Djibril Diop Mambety ou le voyage de la Hyène 

(préface Martin Scorsese. éd. L’Harmattan, 2020, œuvre collective sous la direction de Simona Cella et Cinzia Quadrati).

Sénégal Mu 22 – 05©Desjeux, Dakar, le chanteur Wasis Diop lors du Gorée jazz festival 2004

Carlos Yuri Ceuninck

En partenariat avec Cinémondes, festival international du film indépendant de Berck-sur-Mer.

Carlos Yuri Ceuninck est un cinéaste cap-verdien dont le travail se distingue par une approche artistique et une sensibilité uniques, profondément ancrées dans les réalités culturelles et sociales du Cap-Vert. Réalisateur, scénariste et producteur cap-verdien et belge, Carlos Yuri Ceuninck est né en 1976 à Santo Antao (îles du Cap-Vert). Il a étudié l’histoire de l’art, les langues étrangères (en Belgique), puis l’anthropologie et l’anglais aux USA. 

À l’EICTV (École internationale de ciné et télé de Cuba), il se spécialise dans le documentaire. Il a réalisé des courts-métrages : Listen and Sea, Without Taste, Touch or Smell (2005), To Beef or Not to Beef, That is the Question on the Isle of Mu (2004), Dona Mónica (2020), avant un premier long-métrage documentaire The Master’s Plan (2021), suivi de Omi Nobu-L’Homme Nouveau (2023).

Avec son épouse Natasha Craveiro-Ceuninck, il a créé une société de production, Kori Kaxoru Films, basée au Cap-Vert.

Carlos Yuri Ceuninck à propos de son travail de cinéaste

« D’aussi loin que je me souvienne, ma passion pour la narration vient de mon enfance. Mes parents me montraient des films sur cassette. J’ai des souvenirs de notre maison, sur l’île de Boa Vista au Cap Vert ; notre salon se transformait la nuit en un petit cinéma où nos voisins venaient regarder des films. Étant enfant, je rêvais des grands espaces des films de Sergio Leone, de la musique épique d’Ennio Morricone et d’univers angoissants avec Les Oiseaux d’Hitchcock ou Les Dents de la Mer, de Spielberg.

Quant au film OMI NOBU, lorsque j’ai entendu parler pour la première fois de Ribeira Funda, le village fantôme, et de son seul habitant Quirino Rodrigues, un homme de 76 ans, j’ai senti que l’histoire de cet homme était comme une métaphore de la lutte constante des Cap-Verdiens contre un environnement difficile, auquel ils sont également profondément attachés. Mais des années plus tard, lorsque j’ai finalement rencontré Quirino juste avant de commencer le tournage, je me suis rendu compte que l’homme en face de moi était devenu incapable de survivre seul dans un environnement hostile ; c’était un homme épuisé, à la santé fragile, accablé par le fardeau de la solitude et dont la survie était menacée. Cela a radicalement changé ma perspective et ma façon de raconter l’histoire. Le point culminant de ces changements inattendus s’est produit avec la mort de Quirino, juste avant la fin de notre tournage, ce qui a encore une fois provoqué un changement important de la structure du film. Le processus de montage a été crucial pour nous confronter à ces défis et nous aider à trouver un moyen de raconter l’histoire.

Réaliser ce film m’a fortement marqué. Sur le plan personnel, avec la rencontre d’un homme, Quirino, qui a vécu une vie simple faite de forces et de faiblesses humaines, et sur le plan professionnel. Ce film a été une expérience, un apprentissage, qui m’a permis de prendre conscience de la nécessité d’être flexible dans tout le processus de réalisation d’un film documentaire.»

Osvalde Lewat

Photographe, écrivaine, cinéaste, native de Garoua au Cameroun, Osvalde Lewat étudie le journalisme à l’ESSTIC de Yaoundé puis à Sciences Po Paris. Après des débuts de journaliste, elle se tourne très vite vers le cinéma (FEMIS-Paris et INIS-Montréal) et réalise Le calumet de l’espoir sur des Amérindiens (2000), Au delà de la peine, portrait d’un prisonnier injustement incarcéré au Cameroun (2003), Un Amour pendant la guerre sur la situation des femmes violées pendant les conflits (2005), Une affaire de Nègres, autour des exactions d’une unité paramilitaire de la police à Douala (2007). 

Dans le même temps, elle expose ses photographies de par le monde et écrit un roman Les Aquatiques en 2021.

En 2021, elle publie son premier roman, Les Aquatiques, aux éditions Les Escales.  Elle y raconte l’histoire de Katmé, une femme d’une trentaine d’années, enseignante, mariée à un homme de pouvoir, dont la vie bascule le jour où son meilleur ami est emprisonné par les autorités du Zambuena, le pays (fictif) d’Afrique subsaharienne où ils vivent. Elle décide alors de se battre pour le faire libérer. Son premier adversaire sera son mari, membre du parti au pouvoir. Elle trouvera sur sa route un adversaire encore plus inattendu, elle-même, élevée à l’ombre du patriarcat et de la masculinité, pour accepter d’être « une vraie femme ». 

Osvalde Lewat ira à la rencontre des auditeurs adultes dans les médiathèques.

Grand Prix Panafricain de Littérature 2022, du Prix Kourouma 2022 et du Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises 2022.

Leïla Kilani

Diplômée de l’EHESS, Leïla Kilani commence sa carrière comme journaliste et réalise à 22 ans, en 2002, son premier documentaire, Tanger, rêve de brûleurs, sur de jeunes candidats à l’émigration ; puis Nos lieux interdits en 2008, autour des prisons des années 1970, sous le règne de Hassan II. Son premier film de fiction, Sur la planche (2011), raconte la lutte de quatre jeunes ouvrières de vingt ans pour sortir de leur condition. Le film est présenté au Festival de Cannes 2011 et à Visions d’Afrique 2012. Plus d’une décennie après son premier long-métrage de fiction, Leïla Kilani est de retour avec Indivision, un film qui nous plonge au cœur d’une démarche expérimentale audacieuse.

Interview de Leïla Kilani, (dossier de presse du film)

J’ai grandi dans une famille tangéroise où les codes de la bourgeoisie de province se cognaient à la fureur de vivre. Une famille tanjaouia accrochée à ses traditions  qui vit à la fois dans l’urgence de l’écroulement annoncé et dans l’espoir vague qu’elle lui subsistera. (…) Je voulais faire un film sur une famille. Sur les oiseaux. Sur des adolescentes. (…) J’aime la cruauté et la tendresse de cet âge. On s’y pose des questions qu’on évitera soigneusement plus tard. Le personnage de Lina est assez complexe : mutique, écrivant des mots clés et des questions sur tout son corps, c’est une adolescente guerrière, un personnage très paradoxal. Elle croit fermement qu’elle va devenir une super-héroïne. Mais à la fin, elle trahit sa propre famille. (…) Quand il s’agit d’héritage, la famille est un enfer. Jeune adulte, mes oreilles ont saturé de cette rengaine usée : héritage, legs, indivision. La même vieille histoire où se mêlent attachement irrationnel à un bien et cupidité crapuleuse, affection sincère et fausse solidarité, intimité et magouilles… L’argent, le cash, le pognon. L’héritage de la propriété est l’une des plus grandes escroqueries jamais inventées. 

L’une des principales questions qu’explore le film est de savoir à qui appartient la terre ?

Lina et Anis ont un lien fusionnel avec la nature et la grand-mère veut vendre la propriété. Le père pense que la terre n’appartient à personne, juste à elle-même. La famille est ébranlée dans ses fondations. Lui est considéré comme fou. Pour moi, c’est un nouveau type de héros, très transgressif, d’une manière extrêmement douce, sans bombe, sans armes, sans grand discours idéologique. Il est juste cohérent avec ce en quoi il croit. Il s’engage pour la nature, de manière extrêmement excitante. Lui et sa fille ont leur savoir-être au monde. Ils inventent un langage pour communiquer avec la nature… même s’ils ne communiquent pas très bien avec le monde extérieur.”

Aywa

Aywa distille un mélange explosif qui invite au rassemblement et à la danse, rencontre entre les chants du Maghreb et les musiques du monde, le rock, le jazz…

En fusionnant les musiques d’Afrique du Nord et du monde avec les sonorités électriques occidentales, ce groupe nous livre une musique attirante et originale, énergique et rebelle. 

Aywa défend un message de paix, d’espoir et de contestation soutenu par les débordements d’une transe irrésistible et communicative dans l’esprit de la lila (rituel de transe gnawa).

Chant, guembri, percussions : Adil Smaali
Flûte traversière, chœurs : Damien Fadat
Guitare électrique,chant : Théophile Vialy
Basse, tablas, chœurs : Guilhem Chapeau
Batterie : Valentin Jam

Valérie Berty

Après plusieurs années aux USA, Valérie Berty obtient un doctorat en sociologie de la littérature à l’EHESS à son retour en France.

Installée à Paris mais ayant toujours gardé des liens avec les USA, elle enseigne la littérature et le cinéma d’Afrique francophone à la New York University de Paris. Intéressée par la littérature de voyages et les relations entre la littérature et le cinéma,  elle a publié plusieurs articles : « Cendrars : la prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France », in Poésie et voyage de l’énoncé viatique à l’énoncé poétique, ed. La Mancha, 2002 ; « Le voyage impossible : Nerval et Le Clézio », in Quimera, revista de literatura, n#246-247, 2004, ainsi que des livres d’études critiques :Les récits de voyage en Orient au XIXe siècle,ed. L’Harmattan ;Quand les écrivains font du cinéma, Ed. Archives Karéline, 2012 ; Les nouvelles voies de la transmission, Ed. Archives Karéline, 2014 et SembèneOusmane, Un homme debout, Ed. Présence Africaine, 2019.

Elle travaille actuellement avec les éditions Héliotropismes à Marseille et Catherine Ruelle sur des projets autour de l’œuvre de Sembène, après la publication, en juin dernier, du Docker noir, une édition augmentée de ce premier romanqu’elle a préfacé.

Souleymane Mbodj

Né au Sénégal, initié dès sa plus tendre enfance au conte, Souleymane  Mbodj nous fait revivre toute la magie de la tradition orale africaine.

Ecrivain, conteur et musicien, Souleymane Mbodj  dit et joue ses contes d’Afrique, depuis de nombreuses années, devant de jeunes auditoires, de la maternelle au lycée, mais se produit aussi très régulièrement dans les festivals de conte et de jazz, les salons du livre, les théâtres, les médiathèques, en France et dans de nombreux pays étrangers.

Compositeur, guitariste et percussionniste, chanteur, il a appris la musique sous la direction des grands maîtres percussionnistes du Sénégal.

Conférencier et formateur, il a longtemps enseigné la musicologie et la mythologie africaines à l’université́.

Il propose également à la demande de bibliothécaires ou d’associations, des formations sur le conte et anime des ateliers de musicologie africaine.

Il a publié de nombreux livres et albums/cd de contes d’Afrique aux éditions Milan Jeunesse, aux éditions les Eléphants et chez Flammarion….

Plusieurs de ces albums ont été traduits et publiés à l’étranger (USA, Corée, Brésil, Portugal)

Les ouvrages de Souleymane Mbodj

  • L’Antilope et La Panthère et autres contes africains (Milan, 2012)
  • Contes et Magies d’Afrique (Milan, 2012)
  • Diarabi et Mansa (Milan, 2012)
  • Mille ans de contes d’Afrique (Milan, 2010)
  • Mes comptines d’Afrique (Milan, 2010)
  • Les rires de Kërmour et autres contes de la vallée du fleuve Sénégal (Oskar Jeunesse, 2009)
  • Contes et sagesses d’Afrique (Milan, 2009)
  • Contes d’Afrique pour les tout-petits (Milan, 2008)
  • 10 contes d’Afrique (Milan, 2006)
  • Contes d’Afrique (milan, 2005)