La réalisatrice rwandaise Myriam Umiragiye Birara, née en 1992 en RDC à Masisi, a commencé sa carrière cinématographique en 2010, alors qu’elle était encore au lycée. À son actif plusieurs courts-métrages, Painted Stories (2018), Dream Job (2019) et Home (2021) qui évoquait déjà le sort d’une jeune femme fuyant un mariage abusif et cherchant en vain du soutien auprès de sa famille. The Bride est son premier long-métrage.
Type d'intervenant : Réalisatrice
Mati Diop
Actrice, réalisatrice, scénariste et productrice franco-sénégalaise, Mati Diop est née en juin 1982 à Paris (France). Après des débuts comme plasticienne et un premier rôle dans 35 rhums de Claire Denis en 2008, elle a construit une œuvre mutante primée dans de nombreux festivals et s’est imposée comme l’une des figures majeures du cinéma d’auteur international. Son cinéma nomade, romanesque et politique transgresse les frontières entre les genres, les formats, comme une extension de sa double identité et d’une créolité revendiquée. Elle a réalisé entre autres Atlantiques (CM), Mille soleils, Atlantique (premier long-métrage de fiction, 2019, Grand Prix du Festival de Cannes), Dahomey (2024, long-métrage documentaire).
En créant sa maison de production Fanta Sy à Dakar, elle poursuit son engagement sur le continent africain.
Erige Sehiri
Erige Sehiri est une réalisatrice et productrice franco-tunisienne. Avec sa société de production, HENIA, elle développe des documentaires d’auteur, récompensés notamment à Visions du Réel, l’IDFA, Cinémed…
En 2018, son premier long-métrage documentaire, La Voie Normale, est resté à l’affiche durant six semaines dans les cinémas tunisiens.
En 2021, elle écrit, tourne et produit son premier long-métrage de fiction, Sous Les Figues, et remporte plusieurs prix à la Mostra de Venise (Final Cut in Venice). Elle est ensuite sélectionnée pour la 54e Quinzaine des Réalisateurs à Cannes 2022.
« Je voulais tourner un film sur des jeunes qui animent une radio rurale et quand j’ai rencontré Fidé, j’ai eu un coup de coeur. Elle n’était pas spécialement intéressée par le casting, mais elle a fini par auditionner. Je lui ai demandé ce qu’elle faisait pendant l’été. Elle m’a répondu qu’elle travaillait dans les champs, et m’a proposé de l’accompagner lors d’une journée de travail. Je suis donc allée voir ces femmes au labeur. À partir de là, j’ai décidé de changer complètement mon film ! Ces ouvrières agricoles m’ont émue. J’ai discuté avec elles de ce qu’elles vivent au quotidien, de leur manière de travailler, de leurs relations avec les hommes, du patriarcat : il y avait déjà tellement de matière ! Je tenais à donner un visage à ces travailleuses habituellement invisibles. Je me suis alors mise à écrire en écoutant en boucle L’Estaca, un chant contestataire né sous Franco. Dans sa version arabe tunisienne de Yesser Jradi, c’est un chant sur le labeur, l’amour et la liberté, que j’ai tout naturellement choisi comme musique pour le générique du film »
Apolline Traoré
Appoline Traoré est née en 1976 à Ouagadougou d’un père diplomate. La profession de son père lui fait parcourir le monde. À 17 ans, la famille s’installe aux États-Unis et elle fait des études à l’Emerson College de Boston, un établissement réputé dans les domaines de l’art et de la communication.
Elle réalise plusieurs courts métrages dans les années 2000, notamment The Price of Ignorance (Le Prix de l’ignorance) en 2000, sur la victime d’un viol à Boston, aux États-Unis, et Kounandi (La Personne qui porte chance) en 2003, sur une naine rejetée de tous, film sélectionné pour le festival international du film de Toronto 2004.
Elle produit son premier long-métrage en 2004 : Sous la clarté de la lune, puis rentre au Burkina Faso en 2005, et travaille avec Idrissa Ouedraogo, son mentor et ami. En 2008, elle réalise une série télévisée, Le Testament. Deux longs métrages la font connaître à l’international : Moi Zaphira en 2013, puis Frontières en 2017, un film primé au Fespaco, le festival de cinéma de Ouagadougou, tout comme Desrances en 2019.
Pour la troisième fois de sa carrière, la cinéaste était en compétition lors de la 28e édition du Fespaco avec son cinquième film, Sira qui a remporté l’Etalon d’argent et 5 prix spéciaux.
« Sans compromis, Sira le film d’Apolline Traoré l’est autant que sa réalisatrice, qui s’affirme dans son cinquième long-métrage, entre résilience et résistance. Sira est un symbole : « Mon film parle du terrorisme dans le Sahel et raconte comment les populations se battent pour se défendre et survivre. J’ai décidé de prendre une femme comme héroïne, car depuis le début de ce fléau, on parle beaucoup des actions de l’armée ou des politiciens, mais on parle beaucoup moins des femmes, et de comment elles se battent. »
Sophie Garcia. Le Monde
Angela Wanjiku Wamaï
Bientôt disponible
Anisia Uzeyman
Anisia Uzeyman est une actrice, dramaturge et réalisatrice franco rwandaise, formée à l’école du TNB de Rennes. Comédienne, elle a d’abord beaucoup travaillé pour le théâtre.
Au cinéma, elle a joué, entre autres, pour Emmanuel Finkiel et Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes), puis dans Tey d’Alain Gomis et Ayiti, Mon Amour de Guetty Felin.
En 2016 elle passe à la réalisation avec Dreamstates, film experimental, entièrement tourné à l’IPhone.
Rosine Mbakam
Réalisatrice de fictions et de documentaires, Rosine Mbakam est diplômée de l’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS – Belgique) en 2012.
Elle a grandi au Cameroun et s’est formé à Yaoundé à l’image, au montage et à la réalisation. Elle réalise un premier court-métrage de fiction Tu seras mon allié, primé dans plusieurs festivals internationaux.
Son premier long-métrage, Les Deux Visages d’une femme bamiléké (2017), est sélectionné dans plus d’une soixantaine de festivals et son film suivant, Chez Jolie Coiffure, connaît une audience encore plus large. En 2021, Les Prières de Delphine a reçu le Prix des Jeunes au festival Cinéma du Réel.
Son dernier long-métrage, Mambar Pierrette, a été sélectionné à Cannes en 2023 à la Quinzaine des Réalisateurs.
FILMOGRAPHIE
2017 : Deux Visages d’une femme bamiléké
2018 : Chez Jolie Coiffure
2021 : Les Prières de Delphine
2021 : Prisme, en coréalisation avec Eléonore Yaméogo et An van. Dienderen
2023 : Mambar Pierrette
Kaouther Ben Hania
Kaouther Ben Hania est née à Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie. Après des études commerciales, elle rejoint, à partir de 2002, l’École des arts et du cinéma de Tunis (EDAC) où elle réalise trois films d’école, dont La brèche, un court-métrage qui remporte plusieurs prix. Elle poursuit sa formation à la Fémis (scénario) en 2004/2005 et réalise, en 2006, son premier court-métrage professionnel, Moi, ma sœur et la chose. Elle rejoint alors l’équipe fondatrice de la chaîne Aljazeera Documentaire.
Après avoir signé en 2010 un long-métrage documentaire, Les Imams vont à l’école, elle réalise une série télévisuelle pour enfants de 120 épisodes diffusée par la chaîne Aljazeera. En 2013, elle signe un deuxième court-métrage, Peau de colle, qui remporte de nombreux prix. Elle se lance alors dans la réalisation de longs-métrages qui font de Kaouther Ben Hania – à côté d’autres jeunes femmes tunisiennes cinéastes – l’une des réalisatrices emblématiques d’un cinéma féminin tunisien actif, féministe et contestataire.
Son premier long-métrage, Le Challat de Tunis, sort sur les écrans en 2013. En 2016, Zaineb n’aime pas la neige remporte le Tanit d’Or (JCC 2016, Tunisie) et le Prix du Meilleur documentaire au CINEMED Montpellier (France). La Belle et La Meute (2017), réalisé en 2016, a été sélectionné à Cannes en 2017 dans la catégorie Un Certain Regard. Lors de la séance de présentation, le public a ovationné le film qui dénonce avec vigueur les violences faites aux femmes…
Son dernier long-métrage, Les filles d’Olfa, a été l’un des trois films « africains » présentés en sélection officielle à Cannes en 2023.
FILMOGRAPHIE
Longs-métrages
2023 : Les filles d’Olfa
2017 : La Belle et La Meute
2016 : Zaineb n’aime pas la neige
2014 : Le challat de Tunis
Courts-métrages
2013 : Peau de colle
2010 Les Imams vont à l’école (doc)
2006 : Moi, ma sœur et la chose
2004 : La Brèche
Amina Abdoulaye Mamani
Amina Abdoulaye Mamani est nigérienne. Elle est réalisatrice et productrice chez Diam Production à Ouagadougou (Burkina Faso). Elle débute au cinéma avec le Forum africain du film documentaire de Niamey (Niger). Après trois ans d’étude en réalisation audiovisuelle au sein de l’IFTIC à Niamey (Niger), elle remporte le prix du meilleur film documentaire d’école au Fespaco 2013 avec son documentaire de fin d’études, Le Hawan idi.
En 2014, elle suit une résidence d’écriture et une formation à la réalisation durant 12 mois au sein de Cinédoc-films (Annecy/France) où elle réalise Le Silence des papiers, sélectionné au Festival des Cinémas d’Afriques du Pays d’Apt (FCAPA, France). En 2018, après un long travail de recherche, elle signe Sur les traces de Mamani Abdoulaye, son premier long-métrage documentaire, sélectionné, primé à l’international et diffusé sur TV5 Monde. En 2020, elle suit une formation en production à CINEKAP à Dakar (Sénégal).
Amina signe son premier court-métrage de fiction, L’Envoyée de Dieu. Pré-acheté par TV5 Monde, il a fait sa première mondiale au FESPACO 2023 où il a remporté quatre prix spéciaux et deux mentions spéciales.
Ramata-Toulaye Sy
La Franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, 37 ans, a déjà participé à l’écriture de longs-métrages, mais Astel est son premier court-métrage professionnel et marque son passage à la réalisation. Diplômée en 2015 de la Fémis, section scénario, elle a « eu plusieurs propositions de réaliser depuis », mais ne se sent pas tout de suite prête à passer à la mise en scène et débute donc par la co-écriture de scénarios avec des cinéastes confirmés : Sibel (2018) de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti ainsi que Notre-Dame du Nil (2019) d’Atiq Rahimi.
C’est en avril 2020, durant la période de premier confinement, que naît le projet d’Astel, lorsque les producteurs de la société française La Chauve-Souris, avec qui elle est engagée sur Banel & Adama, lui conseillent fortement d’écrire et de réaliser un court-métrage avant le tournage de son long.
Astel est son premier court-métrage, Prix spécial du jury au Festival de Clermont-Ferrand 2022.
Banel & Adama est son premier long-métrage de fiction : sélection officielle Cannes 2023.