Ismaël El Iraki

Ismaël EL IRAKI est un réalisateur, scénariste et producteur marocain. Né en 1983, il vit et travaille entre Casablanca et Paris.

Arrivé en France en 2001, il fait des études de philosophie et de théorie du cinéma avant d’entrer à la Fémis en 2004. Profondément convaincu que le cinéma de genre est le plus à même de raconter ce qui l’intrigue dans le monde, Ismaël El Iraki en explore les voies à travers le fantastique (documentaire vidéo « Les Basses Terres » en 2005, sur les catacombes parisiennes), la science-fiction (« Carcasse », 2006), la comédie policière (« Harash », 2008, court métrage de fiction tourné au Maroc). Ses courts métrages reçoivent de nombreux prix (Prix du Short Film Corner à Cannes, Prix Attention Talent et Mention spéciale du jury à Clermont-Ferrand) et inventent un style de films de genre relocalisé sur les terres de son Maroc natal.

Passionné de « musique live », Ismaël El Iraki a fondé une société de captation de concerts à Paris et a produit des photos pour des groupes de musique ainsi qu’une installation vidéo pour la Mostra de Venise.

Burning Casablanca (Zanka Contact) est son premier long métrage, réalisé en 2020. Il a été sélectionné au festival de Venise (Sélection Orizzonti) en 2020 et a été désigné meilleur film africain au festival de Louxor en 2021.

Ismaël El Iraki était au Bataclan le soir des attentats, mais n’a pas souhaité témoigner à l’audience. Il l’explique ainsi : « Ne pas témoigner est un acte politique. Avant tout par souci de temps : on est 2500 parties civiles et l’attention de la cour n’est pas infinie. Je suis cinéaste, je pense à ce que disait Buñuel : “Il ne faut jamais ennuyer le public. (…) Témoigner, pour moi ç’aurait été (faire) prendre du temps à ceux qui pouvaient vraiment traverser le plexiglas et frapper les accusés au cœur : les blessés physiques, les endeuillés (…) que j’appellerai toujours les “vraies victimes”.

(Ismaël El Iraki – Libération 27/6/22).

David-Pierre Fila

Né au Congo-Brazzaville en 1954 , David-Pierre Fila a fait ses études secondaires en Normandie et des études supérieures en anthropologie à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales.

Photographe de mode, il est représentant de l’Agence Gamma en Afrique centrale et obtient en 1987 une bourse UNESCO pour un stage de cadreur à l’Institut des Hautes Etudes Supérieures de la Cinématographie à Moscou.

C’est à partir des années 1980 qu’il aborde la production cinématographique (premier court métrage en 1985: Le masque du sorcier :20′) et multiplie les activités dans ce domaine, comme directeur de production (notamment de Un Héros de Zézé Gamboa) , scénariste, assistant de production ( Finzan de Cheik Oumar Sissoko) et réalisateur de très nombreux courts métrages (plus d’une cinquantaine?) et de plusieurs longs métrages (Premier long métrage en 1995: Matanga, une fiction de 90′)

A noter par ailleurs qu’ en 1984, au Sénégal, il a suscité la création d’un collectif de production sur l’environnement et le développement durable et que, plus récemment, en1993 , il crée Les Films Bantous Communications, au Congo Brazzaville.

Sa production est très influencée par des préoccupations en matière d’environnement et de développement. Plusieurs de ces films traitent de ce thème, notamment en 1990, Le denier des babingas, et , en 2004, L’eau, la terre, la forêt.
Il s’est également intéressé aux lépreux (1987) et à Ebola (2004-52′ CNRS).

Une partie de cette production très variée est consacrée au Congo, à ces paysages (Tala Tala en 1992 sur le fleuve Congo) et à sa culture, avec notamment des films sur le chanteur-compositeur Zao (2009 -60′), Sur les chemins de la Rumba (2015-80′ ) et, en 2019, sur les sapeurs (Le sapeur– 72′).

Filmographie sélective

2019 – Le sapeur
2015 – Sur les chemins de la rumba LM
2009 – Zao LM
2009 – Petit à petit
2005 – Exposition photos à la Biennale de Bamako
2004 – Ebola
2003 – L’eau, la forêt, la terre
2003 – Afrique sur Seine (ARTE)
1997 – Dakar Blues
1994 – Matanga LM
1992 – Tala Tala
1991 – Le dernier des babingas
1987 – Vivre dans la décharge
1987 – Les fondeurs d’aluminium
1987 – Les lépreux*
1985 – Le masque du sorcier

Mohcine Besri

Né en 1971 à Meknès (Maroc). Mohcine Besri se lance, après le baccalauréat, dans des études de mathématiques et d’informatique d’abord au Maroc (Rabat) puis à Genève en Suisse (1994).

Il prend alors un poste de professeur de mathématiques qu’il occupe toujours. Parallèlement, il s’engage dans des activités artistiques dès 1988, aussi bien au Maroc qu’en Suisse, comme comédien, assistant à la mise en scène de théâtre, conseiller en écriture et assistant de production à la télévision (feuilleton) et au cinéma.
Il participe ainsi comme comédien au film de Jean Delannoy « Marie de Nazareth » en 1993.
En 2002 et 2003, il est assistant de réalisation à Genève sur deux courts métrages du cinéaste marocain Hicham el Hayaat».

En 2006 et 2007 il réalise deux courts métrages «Kafka, mort ou vif !» et «Heaven». En 2008 il écrit le scénario de la série télévisée Heidi, saison 2 et participe, en 2011, à l’écriture du scénario du long métrage « Opération Casablanca » du cinéaste suisse Laurent Negre.

C’est la même année qu’il réalise son premier long métrage Les mécréants qui sort sur les écrans en 2012. Le film a obtenu le prix Nafid Mahfoud du meilleur film arabe au 35° festival international du Caire en décembre 2012.

Une urgence ordinaire , son deuxième long métrage, est sorti en 2018. Il a été sélectionné au Festival International de Marrakech.

Filmographie

2006 – Kafka, mort ou vif! (CM)
2008 – Heaven (CM)
2011 – Les mécréants ( LM)
2018 – Une urgence ordinaire (LM)