Thierry Dechilly & Patrick Puzenat

Thierry Dechilly, né le 4 mars 1963, entre en 1989 dans les métiers du spectacle comme manager du pilote-cascadeur Alain Bour, puis dans l’organisation d’évènements sportifs. De 1993, il devient « journaliste d’images » et travaille pour la télévision. De 2005 il se lance dans la production et crée la société Bonne Nouvelle Production, réalise plusieurs documentaires-télé. Il coréalise en 2012 avec Alain Depardieu le film « Hasta Mañana ». Il produit ensuite notamment des émissions de télé-crochet musicales au Cameroun et en Côte d’Ivoire.

En 2013, sa rencontre avec Manu Dibango l’incitera à réaliser le « biopic » de ce musicien, avant de choisir pour un pur documentaire, dont la réalisation prendra cinq ans.

​Son complice, Patrick Puzenat, s’était lancé dans la post-production (Havas) dès 1988 puis dans la direction de production. Il produit notamment des films et des photos publicitaires.

​Après le film « Tonton Manu », ils ont coproduit ensemble un long-métrage animé, « Charlotte », dont la sortie est prévue aux USA fin 2022.

Tarik Saleh

D’origine égyptienne, Tarik Saleh est né le 28 janvier 1972 à Stockholm, en Suède.

Il débute comme artiste de graffiti, acquérant une importante notoriété dans le milieu sous le pseudonyme Circle and Tarik. Sa fresque Fascinate, réalisée en 1989, est une des plus vieilles peintures de graffiti existant dans le monde, la première à être protégée par l’État de Suède et reconnue comme un héritage culturel.

Au début des années 2000, il se lance dans la réalisation d’un documentaire avec Erik Gandini, « Sacrificio – Who betrayed Che Guevara ? »qui interroge sur la mort de Che Guevara et suscite controverses et débats sur le plan international.

En 2005, ils récidivent l’expérience avec le documentaire « Gitmo – The new rules of war », sur le camp de détention de Guantánamo. Ce film remporte de nombreuses récompenses aux États-Unis et en Europe.

Parallèlement, il cofonde la société de production Atmo avec Kristina Aberg. Véritable touche-à-tout, il a aussi été directeur artistique du magazine Alive in Cairo et éditeur de la revue Atlas.

Sa première fiction est un film d’animation, Metropia, présenté à la Semaine de la Critique à la Mostra de Venise en 2009 et sélectionné ensuite dans plus de 65 festivals de cinéma.En 2014, il réalise le thriller Tommy.

En 2017, son troisième film, Le Caire Confidentiel, remporte le Grand Prix de la World Compétition au festival de Sundance et le Grand Prix du Festival du Film Policier de Beaune.

En 2022, son dernier long-métrage, Boy from Heaven, en compétition officielle au Festival de Cannes, reçoit le prix du scénario et le prix François Chalais.

Filmographie

2005 : Gitmo (documentaire)
2009 : Metropia (film d’animation)
2014 : Tommy
2017 : Le Caire confidentiel
2022 : Boy from Heaven

Simon Coulibaly Gillard

Né en Bulgarie dans un village proche de Sofia, Simon Coulibaly Gillard, adopté, grandit en Bretagne. Au terme de 5 années études d’ingénierie mécanique, entre la Bretagne et Paris, il change d’orientation.

En 2008, un séjour à Rome le conduit à l’achat de sa première caméra. Son intérêt pour le cinéma le conduit alors à Bruxelles pour suivre un master en réalisation cinématographique à l’INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et des techniques de diffusion).

Tout au long de son master, il cultive une relation forte avec l’Afrique de l’Ouest où il vit et travaille une partie de l’année. Il y tourne tous ses films, seul avec sa caméra et ses micros, accompagné de son assistant, Lassina Coulibaly.

En 2013, son premier documentaire « Anima« est sélectionné dans de nombreux festivals, notamment au FID Marseille, au Zinebi (Bilbao) ou encore à Filmer A Tout Prix (Bruxelles).

En 2014, il réalise un second court métrage documentaire« Yaar« , film qui est projeté dans plus de 60 festivals à travers le monde et remporte près de 20 prix et mentions.Parmi ces prix, il remporte celui du meilleur court métrage documentaire au prestigieux festival Dei Popoli à Florence et le prix de la meilleure photographie au FIFF de Namur.

« Aya« , réalisé en 2021, est son premier long métrage. Il a fait partie des films présentés à Cannes en 2021 par l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID).

Filmographie

2021 : Aya
2017 : Boli Bana (moyen métrage)
2014 : Yaar (court métrage)
2013 : Anima (court métrage)

Robert Guédiguian

Robert Guédiguian est né à Marseille en 1953. Producteur de cinéma, il est surtout le réalisateur de plus de 20 longs métrages. Il a tout au long de son parcours manifesté de fortes préoccupations sociales et politiques et réalisé un cinéma « engagé », vigilant sur le sort des « pauvres gens », notamment ceux des quartiers populaires de Marseille.

Après avoir quitté Marseille pour Paris, il se lance dans la réalisation cinématographique avec un premier film « Dernier été » en 1980 dont l’action se situe dans le quartier de l‘Estaque à Marseille, avec pour principaux acteurs sa compagne Ariane Ascaride et Gérard Meylan. Ce duo, complété par Jean-Pierre Darroussin, et toute une équipe de techniciens constitueront désormais « la famille Guédiguian », rassemblée dans bon nombre de ses films qui prennent Marseille pour cadre.

Ce sera le cas notamment pour « Rouge Midi » en 1985, « Dieu vomit les tièdes » en 1991, « Marius et Jeannette » en 1997 et, en 2000 et 2002 pour « La Ville est tranquille » et « Marie-Jo et ses deux amours ». Il en sera de même plus récemment avec, en 2011, « Les neiges du Kilimandjaro » et en 2017, avec « La Villa ».

Au fil de ces réalisations, la notoriété du cinéaste s’est affirmée, à partir du succès public (plus de 2,6 millions d’entrées) en 1997 de Marius et Jeannette. Le film primé à Cannes reçoit le prix Delluc tandis qu’en 1998 Ariane Ascaride est désignée meilleure actrice aux Césars.

Le réalisateur est quelques fois sorti du cadre marseillais, notamment pour s’intéresser à l’Arménie (son père est d’origine arménienne) : « Le voyage en Arménie »( 2006) et « Une histoire de fou » (2015), mais aussi, en 2005, avec « Le promeneur du Champ-de-Mars » pour raconter la fin de vie de François Mitterrand. Le film a eu plus de 600 000 spectateurs.

« Twist à Bamako », réalisé en 2021, appartient à cette catégorie de films qui s’inscrivent dans un autre cadre que Marseille et ses « petites gens », mais qui traduisent aussi les préoccupations politiques du réalisateur.

Robert Guédiguian a reçu, pour l‘ensemble de son œuvre, en 2008, le prix Henri Langlois et, en 2014, le prix René Clair décerné par l’Académie Française.

Filmographie

2021 : Twist à Bamako
2019 : Gloria Mundi
2017 : La Villa
2015 : Une histoire de fou
2014 : Au fil d’Ariane
2011 : Les Neiges du Kilimandjaro
2009 : L’Armée du crime
2008 : Lady Jane
2006 : Le Voyage en Arménie
2005 : Le Promeneur du Champ-de-Mars
2004 : Mon père est ingénieur
2002 : Marie-Jo et ses deux amours
2000 : La ville est tranquille
2000 : À l’attaque !
1998 : À la place du cœur
1997 : Marius et Jeannette
1995 : À la vie, à la mort !
1993 : L’argent fait le bonheur
1991 : Dieu vomit les tièdes
1985 : Ki lo sa ?
1985 : Rouge Midi
1980 : Dernier Été

Nejib Belkhadi

Nejib Belkadhi, né le 13 mai 1972 à Tunis, est un acteur et réalisateur tunisien.

Il poursuit des études en gestion et marketing à l’Institut des Hautes Études Commerciales de Carthage avant de faire ses premiers pas au cinéma et au théâtre comme acteur.

Il se fait connaître du grand public grâce à son rôle de jeune premier dans le feuilleton à succès Khottab El Bab de Slaheddine Essid entre 1997 et 1998.

Il débute dans la réalisation pour Canal + Horizons, en 1998, dans un magazine de court format couvrant les Journées cinématographiques de Carthage. Dans la foulée, il propose le concept de ce qui va devenir le plus grand succès de la chaîne : l’émission culte Chams Alik, un magazine satirique.

En 2002, il fonde Propaganda Production avec son ami Imed Marzouk.

VHS Kahloucha, long métrage documentaire produit en 2006, connaît un succès international dans de grands festivals : il est présenté la première fois au festival de Cannes dans la section « Tous les cinémas du monde » Il participera à plus de 50 festivals et récoltera 7 prix dans divers festivals.

En 2013, son premier long métrage de fiction « Bastardo«  était présenté en première mondiale au « Toronto International Film Festival » et sélectionné en compétition au CINEMED à Montpellier en 2014. le film récoltera au total 11 prix.

En 2018, il sort son deuxième long métrage de fiction fiction « Regarde-moi« , qui sera sélectionné au « Toronto International Film Festival » et dans plus d’une vingtaine de festivals internationaux.

« Communion » est son troisième long métrage . Il a remporté le Prix du meilleur film au New York City International Film Festival (NYCIFF) et le Grand Prix du Nil au Festival du Film africain de Louxor en mars 2022.

Filmographie (cinéma)

2021 : Communion (long métrage)
2018 : Regarde-moi (long métrage)
2014 : Sept et demi (documentaire)
2013 : Bastardo (long métrage)
2006 : VHS Kahloucha (documentaire)
2005 : Tsawer (court métrage)

Mohamed Mouftakir

Fils du grand violoniste Houcine Mouftakir (dit Budra), Mohamed Mouftakir a fait des études à l’Université de Casablanca en littérature anglaise avant de suivre des cours de réalisation et d’écriture du scénario, notamment en France.

Il travaille ensuite pendant cinq ans en tant qu’assistant de réalisateurs aussi bien nationaux qu’internationaux. Après plusieurs stages en France, en Allemagne (où il vit pendant plusieurs années) et enfin en Tunisie, Mohamed Mouftakir réalise plusieurs courts métrages : « L’Ombre de la mort«  (2003), « La Danse du fœtus«  (2005), « Chant funèbre«  (2006) primé au Fespaco (Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou) en 2009, « Fin du mois«  (2007) et « Terminus des anges » (2008).

Son premier long métrage, « Pégase » (2009) a remporté le Grand Prix du Festival de Tanger 2010 et l’Étalon d’or au Fespaco en 2011.

Son second long métrage (2014) « L’orchestre des aveugles », a remporté de nombreux prix, notamment le premier prix à la 18ème édition du festival de Khouribga et le Tanit d’Or à Carthage en 2015. Il a été présenté à Visions d’Afrique en 2016.

« L’automne des pommiers », son troisième long métrage, a également été couronné au Festival National de Tanger en 2020 (par le Grand Prix) et, tout récemment, au festival de Khouribga 2022, où il s’est vu décerner le Prix Sembene Ousmane (1er Prix).

Filmographie

2020 : L’automne des pommiers
2014 : L’orchestre des aveugles
2009 : Pégase
2008 : Terminus des anges (court métrage)
2007 : Fin du mois (court métrage)
2006 : Chant funèbre (court métrage)
2005 : La Danse du fœtus (court métrage)
2003 : L’ombre de la mort (court métrage).

Jean-Luc Herbulot

Jean-Luc Herbulot est un scénariste et réalisateur franco-congolais, né en 1983 à Pointe Noire au Congo.

En 2004, il étudie le montage dans le cadre de ses études multimédias à Paris, il réalise son premier court métrage intitulé « Vierge (s) ».

Chef de projet multimédias, il commence à travailler pour TF1 en tant que graphiste puis comme Directeur Artistique. Parallèlement, il crée sa propre Société de production qui réalise des Clips musicaux pour des artistes indépendants, afin de maintenir des standards créatifs élevés pour les productions à petit budget.

En 2009, il réalise et co-produit le film « Concurrence loyale » avec Thierry Frémont et Sagamore Stévenin. Le film est acheté par Canal+ et Orange et distribué dans plusieurs pays.

Jean-Luc Herbulot obtient sa première récompense pour un clip de musique au French International Music Video Festival pour le clip de la chanson « Blokkk Identitaire » des rappeurs Medine et Youssoupha en 2013.

En 2014, il écrit et réalise le film « Dealer », son premier film indépendant en France, dont la première a lieu au Canada. Il est choisi pour l’ouverture de l’Étrange Festival à Paris. Le film est inspiré de la vie de l’acteur français Dan Bronchison ; c’est le premier  film indépendant français acheté et distribué par Netflix.

En 2019, il crée et réalise la série « Sakho & Mangane » tournée à Dakar pour Canal+ Afrique.

En 2020, il écrit et réalise le long métrage « Saloum » qui est sélectionné au Festival International du Film de Toronto 2021. Le film reçoit plusieurs prix, dont le prix de la meilleure réalisation au Austin Fantastic Fest 2021 au Texas.

En 2021, il écrit et réalise son 3ème long métrage : Zero, une co-production américano-sénégalaise tournée en anglais à Dakar.

Filmographie

2022 : La saveur de la mort
2021 : Zéro
2019 : Sakho et Mangane (série)
2020 : Saloum
2016 : Falco – Saison 4 (série)
2014 : Dealer
2011 : Sick (court métrage)
2008 : Concurrence loyale (court métrage).

Thierry Michel

Thierry Michel, né le 13 octobre 1952 à Charleroi, est un cinéaste belge, essentiellement un réalisateur de documentaires politiques et sociaux. Une part notable de son œuvre a été consacrée à la République Démocratique du Congo.

Après des études de cinéma à l’Institut des Arts de Diffusion à Bruxelles, il réalise ses premiers films dans le pays minier de son enfance : « Pays Noir, Pays Rouge«  et « Chronique des saisons d’acier« . Il y réalise également son premier long métrage de fiction « Hiver 60 » qui raconte la grève insurrectionnelle belge de 1960.

Après ces années d’enracinement régional et politique, Thierry Michel part vers d’autres continents. Au Maroc il réalise son deuxième long métrage de fiction « Issue de Secours« , une œuvre située au cœur du désert. Au Brésil , à la fin des années 60, il s’intéresse aux gosses de la rue et des favelas (« Gosses de Rio«  et « À Fleur de Terre« ). Il y découvre la culture noire qu’il va approfondir au Zaïre avec « Zaïre, le cycle du serpent« , un portrait de la nomenclature et des laissés pour compte de la société zaïroise.

Après un bref retour en Belgique (« La Grâce perdue d’Alain Vanderbiest« ), il repart au Zaïre pour réaliser « Nostalgie post-coloniale », un documentaire sur le rapport historique entre Zaïrois et colons blancs.

Après la chute du dictateur zaïrois, en 1999, Thierry Michel réalise un documentaire historique « Mobutu, roi du Zaïre« . Après une brève incursion en Iran(« Iran, sous le voile des apparences« ), il va consacrer l’essentiel de son activité, avec une dizaine de films réalisés entre 2005 et 2021, au Congo, avec des films qui documentent et dénoncent les errements politiques, les scandales économiques et les terribles effets des combats dans l’Est du pays (« Congo River« ,« Katanga Business« , « L‘Affaire Chebeya, un crime d’État ?« , « L‘Homme qui répare les femmes« ).

Son dernier film, « L’Empire du silence« , sorti en 2021, est consacré aux conséquences humaines tragiques qui affectent depuis 25 ans les populations de l’Est du Congo et qui résultent des guerres que se livrent, principalement pour l’accaparement des richesses minières, les congolais et les états voisins… Il a pour objet de dénoncer cette situation et de provoquer une réaction internationale.

Filmographie

2021 : L’empire du silence
2020 : L’école de l’impossible
2017 : Les enfants du Hasard
2015 : L’homme qui répare les femmes
2013 : L’irrésistible ascension de M. Katumbi
2013 : Moïse Katumbi,foot,business et politique
2011 : L’affaire Chebeya, un crime d’État ?
2010 : Katanga, la guerre du cuivre
2009 : Sœur Sourire, les coulisses d’un tournage
2009 : Métamorphose d’une gare
2009 : Fétiches et minerais
2009 : Mines de tracas au Katanga
2009 : Congo River
2009 : Katanga Business
2003 : Iran, sous le voile des apparences
1999 : Mobutu, roi du Zaïre
1996 : Donka, radioscopie d’un hôpital africain
1995 : Nostalgies post-coloniales
1995 : Les derniers colons
1994 : Somalie, l’humanitaire s’en va-t’en-guerre
1993 : La grâce perdue d’Alain Vanderbiest
1990 : Zaïre, le cycle du serpent
1990 : A fleur de terre
1990 : Gosses de Rio
1987 : Issue de secours
1996 : Donka, radioscopie d’un hôpital africain
1995 : Nostalgies post-coloniales
1995 : Les derniers colons
1994 : Somalie, l’humanitaire s’en va-t’en-guerre
1993 : La grâce perdue d’Alain Vanderbiest
1990 : Zaïre, le cycle du serpent
1990 : A fleur de terre
1990 : Gosses de Rio
1987 : Issue de secours

Ismaël El Iraki

Ismaël EL IRAKI est un réalisateur, scénariste et producteur marocain. Né en 1983, il vit et travaille entre Casablanca et Paris.

Arrivé en France en 2001, il fait des études de philosophie et de théorie du cinéma avant d’entrer à la Fémis en 2004. Profondément convaincu que le cinéma de genre est le plus à même de raconter ce qui l’intrigue dans le monde, Ismaël El Iraki en explore les voies à travers le fantastique (documentaire vidéo « Les Basses Terres » en 2005, sur les catacombes parisiennes), la science-fiction (« Carcasse », 2006), la comédie policière (« Harash », 2008, court métrage de fiction tourné au Maroc). Ses courts métrages reçoivent de nombreux prix (Prix du Short Film Corner à Cannes, Prix Attention Talent et Mention spéciale du jury à Clermont-Ferrand) et inventent un style de films de genre relocalisé sur les terres de son Maroc natal.

Passionné de « musique live », Ismaël El Iraki a fondé une société de captation de concerts à Paris et a produit des photos pour des groupes de musique ainsi qu’une installation vidéo pour la Mostra de Venise.

Burning Casablanca (Zanka Contact) est son premier long métrage, réalisé en 2020. Il a été sélectionné au festival de Venise (Sélection Orizzonti) en 2020 et a été désigné meilleur film africain au festival de Louxor en 2021.

Ismaël El Iraki était au Bataclan le soir des attentats, mais n’a pas souhaité témoigner à l’audience. Il l’explique ainsi : « Ne pas témoigner est un acte politique. Avant tout par souci de temps : on est 2500 parties civiles et l’attention de la cour n’est pas infinie. Je suis cinéaste, je pense à ce que disait Buñuel : “Il ne faut jamais ennuyer le public. (…) Témoigner, pour moi ç’aurait été (faire) prendre du temps à ceux qui pouvaient vraiment traverser le plexiglas et frapper les accusés au cœur : les blessés physiques, les endeuillés (…) que j’appellerai toujours les “vraies victimes”.

(Ismaël El Iraki – Libération 27/6/22).

Djibril Diop Mambety

Djibril Diop Mambety est né à Dakar en 1945. Après des études de théâtre, il commence une carrière d’acteur au théâtre et dans plusieurs films sénégalais et étrangers ( il a joué notamment dans « Il Decamerone Nero » de Piero Vivarelli tourné au Sénégal en 1972).

Il débute dans la réalisation par des courts métrages (Contras’City) puis réalise en 1969 un moyen métrage comique, Badou Boy, en partie autobiographique.

« Touki Bouki » (ou le voyage de la hyène), son premier long métrage, sort en 1972. Ce film, unanimement célébré par la critique, fait connaître le réalisateur dans le monde entier. Son second long métrage, « Hyènes », est présenté en sélection officielle au festival de Cannes en 1992. Il traite de la vengeance d’une vieille femme humiliée, d’après la pièce de théâtre « La visite de la vieille dame » de Friedrich Dûrrenmatt. Il souhaitait réunir ces deux premiers longs métrages dans une trilogie sur le pouvoir et la folie.

En 1995, il entreprend une trilogie qu’il intitule « Histoires de petites gens ». Il n’ene réalisera que les deux premiers volets, « Le Franc » (1995) – prix du meilleur court métrage au festival du cinéma africain de Milan – et son dernier film « La petite vendeuse de soleil » (1998).

Il meurt en juillet 1998, à Paris.

Filmographie

Courts métrages1999 : La petite vendeuse de soleil
1994 : Le Franc
1989 : Parlons Grand-Mère
1970 : Badou Boy
1969 : Contras’City,
Longs métrages1992 : Hyènes
1972 : Touki Bouki.