Narcisse Wandji

Né à Douala, Cameroun. Narcisse Wandji est scénariste, réaisateur et producteur.

Après un master en Arts du spectacle et cinématographie à l’université de Yaoundé, il obtient un PHD en littérrature et une thèse à l’université de Bayreut en Allemagne

Il a réalisé une quin zaine de courts métrages.

Walls (2015) son dernier court métrage a été désigné meilleur meilleur court métrage camerounais lors du Festival Ecrans Noirs 2016 et sélecionné dans une vingtaine de festivals internationaux

Narcisse Wandji réalise un cinéma lyrique et provocateur qui dénonce les difficultés sociales de l’Afrique Contemporaine, notamment le chômage et les difficultés de la jeunesse.

Bendskins (2021)est son premier long métrage

Narcisse WANDJI est aussi Responsable de la Programmation de « MIS ME BINGA » , Festival International de Films de Femmes de la sous région Afrique Centrale (Yaoundé, Cameroun).

Filmographie

2021 : Bendskins LM
2016 : Walls (14 min)
2015 : Bazou, monde sans date ( Doc 26 min)
2013 : Mémoire de sang ( 26 min)
2011 : Rues des pays du Sud
2011 : Capronos (26 min)

Youssef Chahine

Visions d’Afrique a choisi de rendre (enfin !) hommage à celui qui est le plus souvent considéré comme le meilleur cinéaste africain.

Né le 25 janvier 1926 à Alexandrie dans une famille chrétienne d’origine libanaise par son père, avocat, Youssef Chahine part à 21 ans étudier le cinéma à Los Angeles. À son retour, trois ans plus tard, il réalise son premier film, Papa Amin.

Il est invité pour la première fois au Festival de Cannes en 1951, pour son film Le fils du Nil. En 1954, il lance la carrière d’acteur d’Omar Sharif dans son film Le Démon du désert. Mais le film qui marqua sa carrière fut Gare centrale, en 1958, chef-d’œuvre qui lui permit d’être reconnu comme l’un des plus grands cinéastes du XXe siècle. Chahine est crédité de la réalisation de 5 films mettant en vedette Salah Zulfikar dans des films importants dont Saladin (1963), Un jour, le Nil (1968) et Ces gens du Nil.

Fréquemment confronté à la censure, Youssef Chahine ne cesse néanmoins de dénoncer la bêtise et l’intégrisme, tout en multipliant les choix stylistiques, du mélodrame chanté (C’est toi mon amour) à la reconstitution historique (Adieu Bonaparte), de l’évocation autobiographique (Alexandrie pourquoi ?) au ballet (Le Destin).

À sa mort, en juillet 2008, il aura réalisé 37 films longs métrages, 4 courts métrages, aura joué dans 5 films et adapté au théâtre le Caligula d’Albert Camus.

« Gare centrale, L’Émigré, Le Destin, né à Alexandrie, Youssef Chahine a signé une œuvre généreuse, courageuse, combative, inventive, sans cesse inspirée par sa vie de cinéaste et de citoyen, nourrie du souvenir des films hollywoodiens de son enfance, en particulier les comédies musicales, ne reculant ni devant une reconstitution historique (Saladin, Adieu Bonaparte) ni devant l’évocation autobiographique (Alexandrie pourquoi ?, La Mémoire, Alexandrie encore et toujours).

Pour tous les amoureux de cinéma, Youssef Chahine est une figure incontournable, un nom indélébile, une voix qui s’élève et qu’on associe presque inconsciemment à l’Orient, au monde arabe. Il incarne un cinéma engagé, qui mêle divertissement et combat et qui porte les nuances d’un caractère complexe, souvent mal compris, parfois mal-aimé.

Chahine dénonce l’impérialisme tout en aimant l’Occident, s’attaque à l’islamisme tout en défendant le monde musulman. Chahine est tout cela à la fois car il est, avant tout autre chose, un esprit libre. » (Amal Guermazi)

Youssef Chebbi

Youssef Chebbi est un jeune auteur et réalisateur né en Tunisie en 1984.

Après des études d’art et de cinéma, il réalise deux courts-métrages, « Vers le Nord »et « Les Profondeurs »,tous deux sélectionnés au festival de Clermont-Ferrand et diffusés en 2011 sur France Télévision.

Il coréalise ensuite avec Ala Eddine Slim le long métrage documentaire « Babylon« , qui raconte la vie et la mort d’un camp de réfugiés à la frontière tuniso-libyenne.

Le film est récompensé par le grand prix de la compétition internationale au FID de Marseille et programmé au MoMA à New York.

« Askhal » est son premier long métrage. Il a été sélectionné et présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2022.

Youssef Chebbi est également musicien et producteur au sein du label Bookmaker Records. Il est le cofondateur du festival de musique Sailing Stones Festival, qui se déroule chaque année dans une différente région de la Tunisie.

Filmographie

2022 : Askhal (long métrage)
2012 : Babylon (documentaire, coréalisé avec Ismaël Chebbi, Ala Eddine Slim)
2012 : Les Profondeurs (court métrage)
2010 : Vers le Nord (court métrage)

Thierry Dechilly & Patrick Puzenat

Thierry Dechilly, né le 4 mars 1963, entre en 1989 dans les métiers du spectacle comme manager du pilote-cascadeur Alain Bour, puis dans l’organisation d’évènements sportifs. De 1993, il devient « journaliste d’images » et travaille pour la télévision. De 2005 il se lance dans la production et crée la société Bonne Nouvelle Production, réalise plusieurs documentaires-télé. Il coréalise en 2012 avec Alain Depardieu le film « Hasta Mañana ». Il produit ensuite notamment des émissions de télé-crochet musicales au Cameroun et en Côte d’Ivoire.

En 2013, sa rencontre avec Manu Dibango l’incitera à réaliser le « biopic » de ce musicien, avant de choisir pour un pur documentaire, dont la réalisation prendra cinq ans.

​Son complice, Patrick Puzenat, s’était lancé dans la post-production (Havas) dès 1988 puis dans la direction de production. Il produit notamment des films et des photos publicitaires.

​Après le film « Tonton Manu », ils ont coproduit ensemble un long-métrage animé, « Charlotte », dont la sortie est prévue aux USA fin 2022.

Tarik Saleh

D’origine égyptienne, Tarik Saleh est né le 28 janvier 1972 à Stockholm, en Suède.

Il débute comme artiste de graffiti, acquérant une importante notoriété dans le milieu sous le pseudonyme Circle and Tarik. Sa fresque Fascinate, réalisée en 1989, est une des plus vieilles peintures de graffiti existant dans le monde, la première à être protégée par l’État de Suède et reconnue comme un héritage culturel.

Au début des années 2000, il se lance dans la réalisation d’un documentaire avec Erik Gandini, « Sacrificio – Who betrayed Che Guevara ? »qui interroge sur la mort de Che Guevara et suscite controverses et débats sur le plan international.

En 2005, ils récidivent l’expérience avec le documentaire « Gitmo – The new rules of war », sur le camp de détention de Guantánamo. Ce film remporte de nombreuses récompenses aux États-Unis et en Europe.

Parallèlement, il cofonde la société de production Atmo avec Kristina Aberg. Véritable touche-à-tout, il a aussi été directeur artistique du magazine Alive in Cairo et éditeur de la revue Atlas.

Sa première fiction est un film d’animation, Metropia, présenté à la Semaine de la Critique à la Mostra de Venise en 2009 et sélectionné ensuite dans plus de 65 festivals de cinéma.En 2014, il réalise le thriller Tommy.

En 2017, son troisième film, Le Caire Confidentiel, remporte le Grand Prix de la World Compétition au festival de Sundance et le Grand Prix du Festival du Film Policier de Beaune.

En 2022, son dernier long-métrage, Boy from Heaven, en compétition officielle au Festival de Cannes, reçoit le prix du scénario et le prix François Chalais.

Filmographie

2005 : Gitmo (documentaire)
2009 : Metropia (film d’animation)
2014 : Tommy
2017 : Le Caire confidentiel
2022 : Boy from Heaven

Simon Coulibaly Gillard

Né en Bulgarie dans un village proche de Sofia, Simon Coulibaly Gillard, adopté, grandit en Bretagne. Au terme de 5 années études d’ingénierie mécanique, entre la Bretagne et Paris, il change d’orientation.

En 2008, un séjour à Rome le conduit à l’achat de sa première caméra. Son intérêt pour le cinéma le conduit alors à Bruxelles pour suivre un master en réalisation cinématographique à l’INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et des techniques de diffusion).

Tout au long de son master, il cultive une relation forte avec l’Afrique de l’Ouest où il vit et travaille une partie de l’année. Il y tourne tous ses films, seul avec sa caméra et ses micros, accompagné de son assistant, Lassina Coulibaly.

En 2013, son premier documentaire « Anima« est sélectionné dans de nombreux festivals, notamment au FID Marseille, au Zinebi (Bilbao) ou encore à Filmer A Tout Prix (Bruxelles).

En 2014, il réalise un second court métrage documentaire« Yaar« , film qui est projeté dans plus de 60 festivals à travers le monde et remporte près de 20 prix et mentions.Parmi ces prix, il remporte celui du meilleur court métrage documentaire au prestigieux festival Dei Popoli à Florence et le prix de la meilleure photographie au FIFF de Namur.

« Aya« , réalisé en 2021, est son premier long métrage. Il a fait partie des films présentés à Cannes en 2021 par l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID).

Filmographie

2021 : Aya
2017 : Boli Bana (moyen métrage)
2014 : Yaar (court métrage)
2013 : Anima (court métrage)

Robert Guédiguian

Robert Guédiguian est né à Marseille en 1953. Producteur de cinéma, il est surtout le réalisateur de plus de 20 longs métrages. Il a tout au long de son parcours manifesté de fortes préoccupations sociales et politiques et réalisé un cinéma « engagé », vigilant sur le sort des « pauvres gens », notamment ceux des quartiers populaires de Marseille.

Après avoir quitté Marseille pour Paris, il se lance dans la réalisation cinématographique avec un premier film « Dernier été » en 1980 dont l’action se situe dans le quartier de l‘Estaque à Marseille, avec pour principaux acteurs sa compagne Ariane Ascaride et Gérard Meylan. Ce duo, complété par Jean-Pierre Darroussin, et toute une équipe de techniciens constitueront désormais « la famille Guédiguian », rassemblée dans bon nombre de ses films qui prennent Marseille pour cadre.

Ce sera le cas notamment pour « Rouge Midi » en 1985, « Dieu vomit les tièdes » en 1991, « Marius et Jeannette » en 1997 et, en 2000 et 2002 pour « La Ville est tranquille » et « Marie-Jo et ses deux amours ». Il en sera de même plus récemment avec, en 2011, « Les neiges du Kilimandjaro » et en 2017, avec « La Villa ».

Au fil de ces réalisations, la notoriété du cinéaste s’est affirmée, à partir du succès public (plus de 2,6 millions d’entrées) en 1997 de Marius et Jeannette. Le film primé à Cannes reçoit le prix Delluc tandis qu’en 1998 Ariane Ascaride est désignée meilleure actrice aux Césars.

Le réalisateur est quelques fois sorti du cadre marseillais, notamment pour s’intéresser à l’Arménie (son père est d’origine arménienne) : « Le voyage en Arménie »( 2006) et « Une histoire de fou » (2015), mais aussi, en 2005, avec « Le promeneur du Champ-de-Mars » pour raconter la fin de vie de François Mitterrand. Le film a eu plus de 600 000 spectateurs.

« Twist à Bamako », réalisé en 2021, appartient à cette catégorie de films qui s’inscrivent dans un autre cadre que Marseille et ses « petites gens », mais qui traduisent aussi les préoccupations politiques du réalisateur.

Robert Guédiguian a reçu, pour l‘ensemble de son œuvre, en 2008, le prix Henri Langlois et, en 2014, le prix René Clair décerné par l’Académie Française.

Filmographie

2021 : Twist à Bamako
2019 : Gloria Mundi
2017 : La Villa
2015 : Une histoire de fou
2014 : Au fil d’Ariane
2011 : Les Neiges du Kilimandjaro
2009 : L’Armée du crime
2008 : Lady Jane
2006 : Le Voyage en Arménie
2005 : Le Promeneur du Champ-de-Mars
2004 : Mon père est ingénieur
2002 : Marie-Jo et ses deux amours
2000 : La ville est tranquille
2000 : À l’attaque !
1998 : À la place du cœur
1997 : Marius et Jeannette
1995 : À la vie, à la mort !
1993 : L’argent fait le bonheur
1991 : Dieu vomit les tièdes
1985 : Ki lo sa ?
1985 : Rouge Midi
1980 : Dernier Été

Nejib Belkhadi

Nejib Belkadhi, né le 13 mai 1972 à Tunis, est un acteur et réalisateur tunisien.

Il poursuit des études en gestion et marketing à l’Institut des Hautes Études Commerciales de Carthage avant de faire ses premiers pas au cinéma et au théâtre comme acteur.

Il se fait connaître du grand public grâce à son rôle de jeune premier dans le feuilleton à succès Khottab El Bab de Slaheddine Essid entre 1997 et 1998.

Il débute dans la réalisation pour Canal + Horizons, en 1998, dans un magazine de court format couvrant les Journées cinématographiques de Carthage. Dans la foulée, il propose le concept de ce qui va devenir le plus grand succès de la chaîne : l’émission culte Chams Alik, un magazine satirique.

En 2002, il fonde Propaganda Production avec son ami Imed Marzouk.

VHS Kahloucha, long métrage documentaire produit en 2006, connaît un succès international dans de grands festivals : il est présenté la première fois au festival de Cannes dans la section « Tous les cinémas du monde » Il participera à plus de 50 festivals et récoltera 7 prix dans divers festivals.

En 2013, son premier long métrage de fiction « Bastardo«  était présenté en première mondiale au « Toronto International Film Festival » et sélectionné en compétition au CINEMED à Montpellier en 2014. le film récoltera au total 11 prix.

En 2018, il sort son deuxième long métrage de fiction fiction « Regarde-moi« , qui sera sélectionné au « Toronto International Film Festival » et dans plus d’une vingtaine de festivals internationaux.

« Communion » est son troisième long métrage . Il a remporté le Prix du meilleur film au New York City International Film Festival (NYCIFF) et le Grand Prix du Nil au Festival du Film africain de Louxor en mars 2022.

Filmographie (cinéma)

2021 : Communion (long métrage)
2018 : Regarde-moi (long métrage)
2014 : Sept et demi (documentaire)
2013 : Bastardo (long métrage)
2006 : VHS Kahloucha (documentaire)
2005 : Tsawer (court métrage)

Mohamed Mouftakir

Fils du grand violoniste Houcine Mouftakir (dit Budra), Mohamed Mouftakir a fait des études à l’Université de Casablanca en littérature anglaise avant de suivre des cours de réalisation et d’écriture du scénario, notamment en France.

Il travaille ensuite pendant cinq ans en tant qu’assistant de réalisateurs aussi bien nationaux qu’internationaux. Après plusieurs stages en France, en Allemagne (où il vit pendant plusieurs années) et enfin en Tunisie, Mohamed Mouftakir réalise plusieurs courts métrages : « L’Ombre de la mort«  (2003), « La Danse du fœtus«  (2005), « Chant funèbre«  (2006) primé au Fespaco (Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou) en 2009, « Fin du mois«  (2007) et « Terminus des anges » (2008).

Son premier long métrage, « Pégase » (2009) a remporté le Grand Prix du Festival de Tanger 2010 et l’Étalon d’or au Fespaco en 2011.

Son second long métrage (2014) « L’orchestre des aveugles », a remporté de nombreux prix, notamment le premier prix à la 18ème édition du festival de Khouribga et le Tanit d’Or à Carthage en 2015. Il a été présenté à Visions d’Afrique en 2016.

« L’automne des pommiers », son troisième long métrage, a également été couronné au Festival National de Tanger en 2020 (par le Grand Prix) et, tout récemment, au festival de Khouribga 2022, où il s’est vu décerner le Prix Sembene Ousmane (1er Prix).

Filmographie

2020 : L’automne des pommiers
2014 : L’orchestre des aveugles
2009 : Pégase
2008 : Terminus des anges (court métrage)
2007 : Fin du mois (court métrage)
2006 : Chant funèbre (court métrage)
2005 : La Danse du fœtus (court métrage)
2003 : L’ombre de la mort (court métrage).

Lina Soualem

Lina Soualem est une actrice et réalisatrice française, fille de l’acteur Zinedine Soualem et de l’actrice et réalisatrice palestinienne Hiam Abbas.

Elle fait des études d’histoire et de sciences politiques et se spécialise dans l’histoire des sociétés arabes contemporaines. Elle débute comme actrice dans « Héritage » réalisé par sa mère en 2012 puis, entre 2017 et 2019, dans les films « A mon âge, je me cache encore pour fumer » de Rayhana Obermeyer, « Wardi » de Mats Grorud, et « Tu mérites un amour » de Hafsia Herzi.

Son parcours universitaire lui permet également de voyager pour la première fois en Algérie, expérience qui lui fait « prendre conscience d’un malaise personnel » : « j’étais dans le pays de mes grands-parents, je savais plus ou moins de quelle région ils venaient, mais je ne savais rien de la façon dont leur histoire personnelle s’était ancrée dans cette grande Histoire ».

Elle décide alors de filmer pendant trois ans ses grands-parents après l’annonce de leur séparation et de les interroger sur leur vie. Elle réalise ainsi son premier film, « Leur Algérie », sorti sur les écrans en octobre 2021.