Amjad Abu Alala

Amjad Abu Alala est un réalisateur soudanais résidant aux Emirats Arabes Unis.
Il a réalisé des documentaires pour plusieurs chaines de télévision arabes et occidentales et quatre courts-métrages présentés dans des festivals internationaux : Tina, Café et oranges, Plumes d’oiseaux et Studio (ce dernier en 2012, sous la supervision de Abbas Kiarostami).

Il est également auteur pour le théâtre (son texte Gâteaux aux pommes est primé en 2013 par l’Académie arabe du théâtre), producteur (il a fondé un laboratoire de création en collaboration avec l’Institut du film de Doha, à l’origine de cinq courts-métrages déjà) et programmateur du Festival du film indépendant du Soudan.
Tu Mourras à 20 ans est son premier long-métrage. Le film a reçu le Lion du futur du meilleur premier film au festival de Venise, ainsi que le Grand prix aux festivals d’El Gouna et d’Amiens.

« Êtes-vous fier d’incarner la renaissance du cinéma soudanais ? J’en suis fier, mais je ne suis pas seul. Il y a aussi Suhaib Gasmelbari qui a obtenu le prix du meilleur documentaire à la dernière Berlinale pour Talking About Trees. Mon rêve est de construire une industrie cinématographique au Soudan, je suis d’ailleurs en train d’étudier la question avec le gouvernement. En attendant, je vais produire un documentaire et un film de fiction, « Goodbye Julia », qui racontera la sécession du Sud-Soudan en 2011″ » (interview- CNC)


Filmographie

2019 – Tu mourras à 20 ans (lm)
2012 – Studio (cm)
2009 – Tina (cm)
2005 – Plumes d’oiseaux
2004 – Café et oranges (cm)

Amin Sidi-Boumediène

Amin Sidi-Boumediène est est né à Paris en 1982.  Après avoir entamé des études de chimie, il se lance dans des études de cinéma et obtient en 2005 son diplôme en réalisation au Conservatoire Libre du Cinéma Français de Paris.

Il retourne en Algérie en 2008 et travaille comme assistant réalisateur. Il réalise fin 2010 son premier court métrage produit par Thala Films Demain Alger ? sélectionné au Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand ainsi que dans des dizaines de festivals à travers le monde.

Son second court métrage, L’île , réalisé en 2012 remporte le Prix du Meilleur film au festival d’Abou Dhabi.
Il réalise en 2014 son troisième court métrage Serial K.

Son premier long métrage, Abou Leila, a été présenté à la Semaine de la Critique à Cannes en 2019.


Filmographie

2019 Abou Leila
2014 Serial K (cm)
2012 L’île (cm)
2010 Demain Alger? (cm)

Aalam-Warqe Davidian

Connue sous le nom de Alamork Davidian, Aalam-Warqe Davidian est une réalisatrice israélo-éthiopienne, née en 1980 dans un village éthiopien. Elle a quitté l’Ethiopie à l’âge de 10 ans pour émigrer en Israël avec sa famille.

Après des études de cinéma à la Sam Spiegel Film & Television school de Jérusalem, elle travaille comme chercheuse-documentaliste avec le célèbre documentariste Ada Ushpiz. Elle est mariée avec Kobi Davidian, réalisateur et producteur israélien. Elle réalise deux courts métrages en 2016 Transitions et Facing the Wall. Le figuier est son premier long métrage, primé dans de nombreux festivals, notamment à Toronto, à Montréal, à Tarifa-Tanger…Il est largement inspiré par sa propre expérience en Ethiopie où elle n’était pas retournée avant le tournage du film.


Filmographie

2018 – Le figuier (lm)
2016 – Facing the Wall (cm)
2016 – Transitions (cm)

Boris Lojkine

Boris Lojkine est né le 24 juillet 1969 à Paris (France). Ancien élève de l’École normale supérieure ( 1988),  il a enseigné la philosophie à l’université d’Aix-en-Provence avant de partir au Vietnam où il avait vécu précédemment. Il se lance alors dans la réalisation de deux films documentaires, Ceux qui restent (2001) et Les Ames errantes (2005), deux films qui racontent, côté vietnamien, le deuil impossible des hommes et des femmes dont la vie a été traversée par la guerre.

Le succès au Vietnam des « Ames errantes » est spectaculaire et contribue à la notoriété du réalisateur.  En 2013, il change de continent, s’intéresse à l’Afrique et aux migrants et tourne son premier film de fiction, Hope, récompensé notamment par le prix SACD de la Semaine de la critique à Cannes en 2014 et par le prix du public au Festival d’Angers en janvier 2015.

Camille, son deuxième long métrage qui se déroule en République Centrafricaine est sorti en 2019. Il a reçu le prix du public au festival de Locarno en 2019. Nina Meurisse à reçu le Valois de la meilleure actrice au Festival d’Angoulême en 2019.


Filmographie

2019 – Camille (lm)
2014 – Hope (lm)
2005 – Les Ames errantes (lm)
2004 – Les Chantiers de la coopération (cm)
2001 – Ceux qui restent (cm)

Dieudo Hamadi

Dieudo Hamadi est originaire de Kisangani, en République Démocratique du Congo où il est né en 1984.  Après avoir entrepris des études médicales,  il s’oriente vers le cinéma en participant à des Ateliers documentaires et à des cours de montage. Il travaille comme monteur, producteur, et assistant-réalisateur, notamment avec « Suka! Productions » (Le Cap, Afrique du Sud).
En 2009, il réalise deux courts-métrages documentaires, Dames en attente (26′) et Tolérance zéro (26′) qui sont sélectionnés dans plusieurs festivals (Berlinale, cinéma du réel, festival de Toronto, Carthage 2010).

Son premier long métrage documentaire, Atalaku, sort en 2013 et remporte le Prix Joris Ivens du meilleur premier film au Festival du Cinéma du Réel en 2013. Il tourne à Kisangani, en 2014, son second long métrage Examen d’Etat qui reçoit de très nombreux prix (Agadir, cinéma du réel) et contribue à le faire connaître. Son troisième long métrage Maman Colonelle est mis en chantier en 2015 et sort en 2017. Il est le premier film africain à remporter le Grand Prix du cinéma du Réel à Paris en 2017. Kinshasa Makambo a été présenté à la Berlinale en 2018.

Son dernier film En route pour le milliard (2020) a reçu le prix du jury notamment du Festival int. du film d’Amiens – Grand Prix documentaire, Durban int. Film Festival (Afrique du Sud) – Best documentary, et a été sélectionné pour le festival de Cannes en 2020.


Filmographie

2020 – En route pour le milliard (LM)
2018 – Kinshasa Makambo (LM)
2017 – Maman Colonelle (LM)
2014 – Examen d’Etat (LM)
2013 – Atalaku (LM)
2010 – Congo In Four Acts (4 courts-métrages)
2009 – Dames en attente

Dani Kouyaté

Dani Kouyaté est né en 1961 dans une famille de griots à Bobo-Dioulasso, dans l’Ouest du au Burkina-Faso. Diplômé de l’Institut Africain d’Études Cinématographiques de Ouagadougou, il poursuit des études de cinéma et d’anthropologie à Paris. Metteur en scène, comédien, conteur et musicien, il effectue de 1980 à 1996 de nombreuses tournées en Europe et aux Etats Unis comme conteur dans le spectacle familial «La Voix du Griot» créé par son père Sotigui Kouyaté, le plus connu des acteurs et des conteurs africains. Sa carrière de cinéaste débute avec la réalisation de trois courts métrages Bilakoro en 1989, Tobbere Kossam en 1991 et Les Larmes Sacrées du Crocodile en 1993.

Ses deux premiers longs métrages couronnés par de nombreux prix, Keïta, l’héritage du Griot en 1995 et Sia, le rêve du python sont inspirés par l’histoire et les mythes du Mandé et du Wagadu, notamment de la légende de Soundiata Keita, fondateur de l’empire du Mali au 13° siècle. Après avoir réalisé en 1999 plusieurs épisodes d’une série (A nous la Vie) à la télévision, il revient au long métrage en 2004 en consacrant son troisième long métrage à une comédie urbaine avec des adolescents de Ouagadougou, Ouaga Saga.

Après la réalisation de deux documentaires en 2005 (Le Professeur Ki Zerbo) et en 2008 (Souvenirs encombrants d’une femme de ménage), il s’associe en 2012 à Olivier Delahaye pour tourner un 4° long métrage, Soleils, suivi en 2013 par un documentaire, Femmes, entièrement femmes. Son dernier long métrage Tant qu’on vit, réalisé en 2016, traite de la relation complexe qu’entretiennent les exilés africains avec leur pays d’origine.


Filmographie

2016 – Tant qu’on vit. LM
2013 – Femmes, entièrement femmes. Documentaire
2012 – Soleils (coréalisé avec Olivier Delahaye) LM
2008 –  Souvenirs encombrants d’une femme de ménage. Documentaire.
2005 – Ki-Zerbo, Identités / Identité pour l’Afrique. Documentaire.
2004 – Ouaga Saga. LM
2001 – Sia, le rêve du python. LM
1998 – A nous la vie. (Fiction Télévisée)
1995 – Keïta! L’héritage du griot. LM
1993 – Les larmes sacrées du crocodile. CM
1991 – Tobbere Kossam.(coréalisé avec Philippe Baqué). CM
1989 – Bilakoro.(coréalisé avec Issa Traoré de Brahima). CM

Vhan Olsen Dombo

Vhan Olsen Dombo est né au Congo-Brazzaville en 1990.  Il a de multiples activités artistiques et se définit lui-même comme « rappeur, poète, slameur, comédien-metteur en scène et performeur sous le nom de Ya Vé ».

Etudiant en droit, il se lance dans le théâtre, d’abord comme comédien. Il crée, avec Marc-Antoine Vumilia, en 2011 une troupe de théâtre, Ishango, et monte la pièce « De la chaire au trône » d’Amadou Koné . Il reçoit en 2013 le Grand prix Afrique du théâtre francophone comme comédien. Il sort en 2014 un album de 12 titres.

Avec des amis étudiants, artistes et journalistes, il fonde en 2015 le mouvement citoyen « Ras le Bol » et est contraint de quitter le Congo et de s’exiler au Cameroun. Il est l’auteur de très nombreux textes, de la poésie (Le coït sacré des dieux déchus-2016) , des pièces de théâtre ( Le journal d’une pute, les Haut-parleurs du remord), des textes dramatiques qui ont été sélectionnés en 2018 et en 2019 par les instances de RFI/Théâtre.

Il sera en résidence d’artiste du 1° octobre au 31 décembre 2019 au Centre Intermondes de La Rochelle. Il interviendra dans trois collèges du pays Marennes Oléron dans le cadre du festival Visions d’Afrique (16/22 octobre), sous l’égide du contrat territorial d’éducation artistique et culturelle du pays Marennes Oléron (sur financement de la DRAC et du Conseil Départemental).

Abdelkader Djemaï

Originaire d’Oran, Abdelkader Djemaï est l’un des grands écrivains algériens de langue française.

Un temps journaliste en Algérie, il collabore à un grand nombre de périodiques, algériens et autres (Algérie-Presse-Service, Qantara, La République…), mettant sa plume au service de l’actualité culturelle. Auteur de nouvelles, de pièces de théâtres et de romans, sa carrière d’écrivain commence avec la publication de poèmes dans les journaux d’Oran et il attend d’avoir trente ans pour publier son premier roman, Saison de pierre.

En 1993, l’étude de l’oeuvre de Camus le mène d’Oran à Paris. Il tombe tout de suite amoureux de cette ville et décide de s’y installer.

L’Algérie connaît alors des années sanglantes qui lui inspirent la trilogie Un été de cendres, Sable rouge et 31, rue de l’Aigle, publiée entre 1995 et 1998. Sans jamais laisser de place au pathos, Abdelkader Djemaï retourne dans chacun de ses romans à son Maghreb natal : parfois de manière nostalgique, comme dans Le nez sur la vitre où il retrace la vie, entre France et Algérie, d’un exilé; ou parfois de manière colorée et poétique, comme dans Zorah sur la terrasse, qui raconte la résidence de Matisse à Tanger de 1912 à 1913.

Partagé entre le travail d’écriture, et de nombreuses interventions dans des collèges, lycées ou encore des centres carcéraux, Abdelkader Djemaï s’attaque en 2012 avec le talent poétique qu’on lui connaît, au roman historique. Il revient dans La dernière nuit de l’émir, sur l’histoire de l’émir Abdelkader, figure intellectuelle marquante de l’histoire du XIXe siècle, leader jusqu’en 1847 de la résistance à la conquête coloniale française, dont la vie inspira de nombreux auteurs algériens, de Kateb Yacine à Mohamed Dib.
Il a publié son dernier roman « Le jour où Pelé » en 2018.

Bibliographie

Le jour où Pelé ( Castor Astral 2018 )
La vie (presque) vraie de l’abbé Lambert ( Le Seuil 2016)
Le chat de Madame Michel ( Le Croît-Vif 3014 )
Impressions d’Algérie (La Martinière 2012 )
La dernière nuit de l’émir ( Le Seuil, 2012)
Zorah sur la terrasse ( Le Seuil 2010)
Un moment d’oubli ( Le Seuil, 2009)
Les mots de l’exil en mémoire, ouvrage collectif ( Privat, 2007)
Un taxi vers la mer, avec Jean-André Bertozzi ( Editions Thierry Magnier, 2007)
La Maison qui passait par là, avec Emmanuel Antoine ( La dragonne, 2006)
Pain, Adour et fantaisie ( Castor Astral 2006)
Le Caire qui bat ( Editions Michalon 2006)
Petites agonies urbaines, ouvrage collectif (Le bec en l’air, 2005)
Le nez sur la vitre (Le Seuil, 2004)
Nos quartiers d’été, avec Philippe Dupuich (Le temps qu’il fait 2004)
Gare du Nord (Seuil 2003)
Camping (Seuil 2002)
31, rue de l’aigle (Michalon 1998)
Sable rouge (Michalon 1996)
Camus à Oran (Michalon 1995)
Un été de cendres ( Michalon 1995)
Mémoires de nègre (ENAL 1991)
Saison de pierres (ENAL 1986)

Christine Dumont-Léger

Christine Dumont-Léger est danseuse et chorégraphe.
Elle a fait ses études à Paris (licence de danse à la Sorbonne en 1989) et a obtenu, en 1993, son diplôme d’état pour l’enseignement de la danse contemporaine.
Au cours des années 2000, elle a initié et réalisé de nombreuses activités de développement culturel artistique, notamment en direction de la jeunesse, en Poitou-Charentes.

A partir de 2010, en quête de sens dans sa pratique chorégraphique, elle part à la recherche de l’origine du geste et de sa musicalité auprès des sociétés traditionnelles. Elle s’intéresse plus particulièrement au monde amazigh berbère. Après avoir mené des études et des recherches sur ce peuple, elle décide de partir séjourner sur le territoire des communautés amazighes berbères de l’Atlas marocain où elle se rend pour la première fois en 2011.

Ce sont les femmes, leurs activités et leurs pratiques culturelles qui vont particulièrement retenir son attention et donner lieu à l’élaboration et la publication d’un ouvrage sur les femmes amazighes : « Femmes amazighes, Chants et gestes de travail des femmes de l’Atlas Marocain, à la source du féminin » qui paraît en 2015 aux éditions Franco-Marocaines « La Croisée des Chemins ». Il est soutenu par le Ministère de la Culture du royaume marocain, et l’Institut Royal de la Culture Amazighe Marocaine.

« Ce que je vis auprès de ces femmes, résonne de plein fouet avec ma recherche, et bien plus encore…
Une véritable poésie du réel mis en exergue aussi sensible qu’éphémère, où les gestes et les chants de travail s’orchestrent à l’unisson avec un langage secret fait de signes qu’elles créent au quotidien en osmose avec la nature, une force vive inhérente à ces femmes, à cette terre, à cette roche rouge, à la source du féminin ».

En 2019, elle publie (les illustrations, réalisées aux pigments naturels de l’Atlas sont de l’illustratrice Cassandre Faugeroux) aux éditions « Yanbow Alkitab » de Casablanca, avec le soutien du Ministère Marocain de la Culture, de l’Institut Royal de la Culture Amazighe Marocaine et de la Région Nouvelle Aquitaine, un album audio pour la jeunesse,  « Tifirellas, le secret des signes berbères ».
Il raconte l’amitié entre deux enfants de culture différente, Laurana et Aïcha. L’ouvrage bilingue, français / Tifinagh / Tamazight, avec la participation de Brahim Afrouk des Aït Atta, pour le récit conté en amazigh, et Stéphane Royon, musicien pour la composition musicale du CD, est présenté au Salon du Livre de Paris en 2019.
Christine Dumont-Léger réalise de nombreuses prestations (conférences, master-classes, spectacles, performances littéraires chantées et expositions) auprès de nombreux publics, adultes et jeunes publics en France et à l’étranger, pour faire mieux connaître et apprécier la culture amazighe berbère à partir de ses ouvrages.

Elle interviendra lors de la 10° édition de Visions d’Afrique auprès du Jeune Public dans les médiathèques de Saint-Pierre, de Saint-Denis, de Saint-Georges et de Marennes où elle présentera notamment une exposition consacrée aux photos des femmes amazighes réalisées lors de son séjour dans l’Atlas marocain.

Zahra Manel Doumandji

Zahra Doumandji est une comédienne algérienne originaire de Batna, dans le Nord-Est de l’Algérie. Elle participe très jeune à des activités théâtrales, notamment à l’Université de Batna.

En 2012 , elle obtient un rôle dans le film de Moussa Haddad « Harraga Blues ». Elle quitte l’Algérie pour la France pour poursuivre des études et des recherches en biologie à l’Université de Lorraine où elle soutient une thèse de biologie en mai 2019.

Elle est l’une des principales actrices du film « Papicha » de Mounia Meddour qui a été sélectionné dans la section « Un certain Regard » au festival de Cannes en 2019 et a reçu trois prix, dont le Valois du scénario et le Valois du public, au Festival du Film Francophone d’Angoulême en Août 2019. Il représentera l’Algérie pour l’Oscar du meilleur film international en 2020.