Un des cinéastes majeurs de Guinée-Bissau
30 ans après Xime, il revient, sur l’histoire de la lutte armée pour l’indépendance en Guinée-Bissau et sur ce qu’il reste de l’héritage d’Amilcar Cabral, à travers Nome à la fois fiction et archive irremplaçable de la guerre, filmée par lui et par Flora Gomes.
Sana Na N’Hada, né en Guinée-Bissau en 1950, est l’auteur de 3 longs-métrages. Il a étudié le cinéma à l’Institut cubain des arts et industries cinématographiques où Amilcar Cabral, le leader révolutionnaire, avait envoyé plusieurs jeunes apprentis cinéastes, dont Flora Gomes, un des premiers invités de Visions d’Afrique.
À son retour en Guinée-Bissau, Sana Na N’Hada documente la guerre d’indépendance puis réalise sa première fiction, Xime, présentée à Cannes en 1994. Son cinéma va se construire dans des allers-retours entre la mémoire de l’occupation portugaise, les luttes d’indépendance et une méditation sur la force des sociétés traditionnelles en Guinée-Bissau. Il y voit un modèle écologique où les humains acceptent les puissances naturelles auxquelles ils savent appartenir pour affronter les défis du monde moderne.