Gaston Kaboré

Né en 1951 à Bobo-Dioulasso, dans l’ouest du Burkina, Gaston Kaboré a fait des d’études d’histoire à Paris puis des études à l’ESEC (Ecole Supérieure d’Etudes
Cinématographiques ) en 1976.

Il a réalisé plus de 20 films de cinéma et de télévision, dont 4 longs métrages de fiction qui on tous connus un succès national et international.

Son premier film, Wend Kuuni (le don de Dieu), en 1982, a reçu de nombreux prix, notamment le César du meilleur film francophone en 1985. Zan Boko a obtenu le Tanit d’argent des Journées Cinématographiques de Carthage en 1988.

L’étalon d’or (1° prix) du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été attribué en 1997 à « Buud Yam » qui a été sélectionné la même année à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes.

Gaston Kaboré s’est par ailleurs fortement engagé dans l’organisation et la promotion du cinéma africain, très soucieux des questions de formation. Il a dirigé le Centre National du Cinéma du Burkina (1977-1988).
Il a occupé pendant 12 ans le poste de Secrétaire Général de la FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes) et il a crée en 2003, à Ouagadougou, IMAGINE, un institut de formation continue et de perfectionnement aux métiers du cinéma.

Il a été membre du jury à la Mostra de Venise en1994 et au Festival de Cannes en 1995.

FILMOGRAPHIE

2009 2000 génération d’Afrique
2007 Le loup et la cigogne
1997 Buud Yam
1995 Lumière et compagnie
1993 Rabi
1988 Zan Boko
1982 Wend Kuuni

Joël Karekezi

Joël Karekezi est né le 12 décembre 1985 à Gisenyi, Rwanda. Il perd son père lors du génocide de 1994. Installé avec sa famille à Kigali , il entreprend des études de biologie-chimie-éducation au Kigali Institute of Education mais s’intéresse au cinéma et obtient un diplôme en réalisation après avoir effectué des études à distance (sur Internet) à l’école de cinéma Cinecours (Canada).

Il complète sa formation au Maisha Film Lab créé en Ouganda par la réalisatrice indienne Mira Nair. En 2009, il réalise son premier court métrage Le Pardon qui porte sur les questions de la réconciliation après le génocide contre les Tutsis et qui est projeté dans plusieurs festivals en Afrique (Durban) et aux USA (Californie).

En 2011 il réalise , en Ouganda, une version long métrage du »Pardon »

En 2012, son scénario « La miséricorde de la jungle » a gagné le prix du projet « le plus prometteur » de Canal France International (CFI) lors du Marché du Film de Durban et le prix du scénario au Festival de Louxor. Il était également sélectionné à Cannes pour « La Fabrique des Cinémas du Monde » en 2013.

Sélectionné au Fespaco, La miséricorde de la jungle obtient l’Etalon d’Or en mai 2019.

Filmographie

2018 La miséricorde de la jungle
2011 Le Pardon
2009 Le Pardon (CM)

Mohamed Ben Attia

Mohamed Ben Attia est né à Tunis en 1976.
Il a étudié la communication audiovisuelle à l’Université de Valenciennes en France après avoir obtenu sa maîtrise à l’Institut de Hautes Etudes Commerciales (IHEC) à Tunis en 1998.

Après de divers emplois dans la post-production audiovisuelle, il est finalement engagé pendant douze ans dans un poste commercial chez un concessionnaire automobile à Tunis.

Formé à l’atelier d’écriture « Sud Écriture » à Tunis, il débute l’écriture et la réalisation de plusieurs courts métrages de fiction et en réalise cinq de 2004 à 2014.
Romantisme, Deux comprimés, matin et soir (2004), Comme les autres (Poulain d’argent de Yennenga au FESPACO 2006), Mouja (2008), Loi 76 (2011) et Selma (2014) en compétition officielle au festival de Clermont Ferrand.

Il réalise son premier long métrage Hedi, un vent de liberté en 2016 produit par Dora Bouchoucha et coproduit par les frères Dardenne. Il obtient de nombreux prix dont deux prix à la Berlinale 2016 : Meilleur premier film et l’Ours d’Argent du Meilleur Acteur.

Son second long métrage Weldi (Mon cher enfant) (2018) fait sa première mondiale au Festival de Cannes 2018, section Quinzaine des Réalisateurs.

Filmographie

2018: Mon cher enfant (Weldi) (LM)
2016 : Hedi, un vent de la liberté (LM)
2013: Selma (CM)
2011: Loi 76 (CM)
2010: Mouja (CM)
2006: Comme les autres ( CM))
2005: Romantisme : deux comprimés matin et soir (CM))

Khadidiatou Sow

Khadidiatou Sow, née en 1978, vit et travaille à Dakar.

Après des études primaires et secondaires, elle s’inscrit à l’Ecole des Beaux Arts de Dakar d’où elle sort avec un diplôme d’Arts Plastiques. Elle commence alors à participer à diverses expositions collectives et individuelles à Dakar.

En mai 2002, elle ouvre sa propre galerie/atelier baptisée Deffart.

Sa curiosité artistique l’amène vers le cinéma: elle participe aux tournages de films de long et court métrage comme costumière puis se lance dans la réalisation de documentaires.
La réalisation lui permet d’associer son amour pour l’art plastique et sa passion pour le cinéma.

Son premier court métrage de fiction réalisé en 2017 , « Une place dans l’avion », a été sélectionné à Clermont-Ferrand et a obtenu le poulain d’argent au Fespaco en 2019.

Zézé Gamboa

Zézé Gamboa est un réalisateur, scénariste et producteur angolais, né à Luanda en 1955.

Il a travaillé pour la télévision angolaise de 1974 à 1980 et a fait son premier documentaire en 1991. L’histoire tourmentée de l’Angola est la source d’inspiration du réalisateur.

Après plusieurs années comme réalisateur à la télévision publique, il s’est consacré aux documentaires comme Breath of Angola (1991), Dissidence (1998), Burned by Blue (1999) et O Desassossego de Pessoa (1999).

Un Héros (2004), son premier film de fiction, a obtenu le prix de la première oeuvre cinématographique à la 20ème session des Journées Cinématographiques de Carthage (Tunis,octobre 2004) et a reçu le prix du meilleur film étranger à la 24° édition du Festival de Sundance en 2005.

Son second long métrage, Le Grand Kilapy (2012), a été présenté en 2013 au Festival de Toronto, au London Film Festival et a participé au Fespaco en 2013.

Filmographie

2012 Le Grand Kilapy LM
2009 Bom dia Africa
2004 Un Héros LM
1999 O Desassossego
1999 Burned by Blue
1998 Dissidence
1991 Breath of Angola

Newton Aduaka

Newton Aduaka est né en Pays Ibo, dans l’est du Nigéria en 1966 et a grandi à Lagos où sa famille s’installe après la fin de la guerre du Biafra.

En 1985 il part à Londres afin d’entreprendre des études d’ingénieur, mais il découvre le cinéma et s’inscrit à la London Film School. Diplômé en 1990, il écrit de nombreux scénarios et publie des nouvelles , tout en exerçant en parallèle le métier d’ingénieur du son (Quartier mozart, de Bekolo, et de nombreux documentaires britanniques).

En 1997, il fonde la société de production Granite Filmworks, avec laquelle il produit et réalise On the Edge, qui reçoit le prix du meilleur court-métrage lors du Fetival de Milan en 1988 ainsi qu’au Fespaco 1999.

En 2001, son premier long-métrage, Rage, sort en salles en Grande-Bretagne. Il est soutenu par la critique remporte de nombreux prix en festivals.

En 2002, Newton Aduaka s’installe à Paris: il est alors résident à la Cinéfondation du Festival de Cannes. La même année, il présente son court-métrage Funeral à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes.

Répondant à une proposition d’Arte France, il réalise Ezra une fiction autour d’un enfant soldat appelé à comparaître devant la Commission Vérité et Réconciliation.

Présenté en avant-première mondiale en janvier 2007 au Festival de Sundance et projeté « Hors Sélection » à la Semaine de la Critique à Cannes, Ezra remporte de nombreuses récompenses, notamment l’Étalon d’or de Yennenga (Grand prix) au Fespaco en 2007.

Il a été sélectionné dans plus de cent festivals à travers le monde et a remporté plus de 20 prix. Il a recu le Prix des Nations-Unies pour la Promotion d’une Culture de la Paix et de la Tolérance. Newton Aduaka crée à Paris en 2008 , avec notamment les cinéastes Alain Gomis et Valérie Osouf la société de production Granit Films.

Son dernier long métrage One Man’s Show a obtenu le Prix Paulin Vieyra de la Critique Cinématographique Africaine au Fespaco 2013.

Filmographie

2012 One Man’s Show
2006 Ezra
2005 Sale nègre CM
2004 L’expert (CM Collection « Scénarios d’Afrique »)
2004 Bon Voyage (CM « Scénarios d’Afrique »)
2004 Aicha CM
2002 Funeral CM
1999 Rage
1997 On the edge CM
1994 Carnaval of silence CM
1990 Voices behind the wall CM

Thierno Ibrahima Dia

Thierno Ibrahima Dia est né en septembre 1971 à Saint-Louis (Sénégal). Depuis 1999, il enseigne le cinéma (histoire, théories, pratique, analyse de films) au Département Arts de l’Université Bordeaux-Montaigne.

Ses recherches portent notamment sur le cinéaste sénégalais Djibril DIOP Mambéty, le dramaturge suisse Friedrich Dürrenmatt et les sociétés postcoloniales.

Théoricien du cinéma comparé, auteur de plusieurs articles et conférences, Thierno Dia a coordonné avec Olivier Barlet le numéro spécial de la Revue Africultures (Paris, mars 2009) consacré à l’écrivain-cinéaste sénégalais Sembène Ousmane, dont une version en italien.

Critique de cinéma à Africiné Magazine dont il est le Rédacteur en chef, il a animé de 2003 à 2011 le Ciné Palabres, ciné-club mensuel de l’association Cinéma Africain Promotion et de la Mairie de Bordeaux, à la Bibliothèque Municipale de Bordeaux-Mériadeck.

Il est responsable de la mise en page et rédacteur à la Revue 20ème Parallèle (Bordeaux). Il a longtemps été animateur à Radio Campus Bordeaux (Bordeaux).

Il intervient à « Visions d’Afrique » depuis 2018 comme critique et animateur des séances, notamment auprès du Jeune Public.

Bernard Magnier

Journaliste, Bernard Magnier, est un spécialiste des littératures d’Afrique et des « littératures métisses ». A ce titre, il intervient dans diverses revues et radios (RFI, France Culture).

Il est directeur de la collection « Lettres Africaines » aux Éditions Actes Sud et collabore par ailleurs en tant que conseiller littéraire pour le Tarmac, scène internationale francophone. Il est concepteur de diverses manifestations littéraires en France et à l’étranger. Il est notamment programmateur du festival «Littératures métisses» d’Angoulême et anime des stages de formation sur les littératures d’Afrique, du Maghreb, de la Caraïbe.

Il a publié de nombreux ouvrages et a notamment publié et coordonné :

– L’Afrique Noire en Poésie (Gallimard-Folio Junior 1986)
– Poésie d’Afrique au Sud du Sahara (Unesco/Actes Sud 1995), anthologie de 200 poètes.
– J’écris comme je vis (La passe du vent, 2000 ; Boréal), entretien avec l’écrivain Dany Laferrière
– La Poésie Africaine (Mango,2005) / anthologie illustrée pour jeunes lecteurs
– Renaissances africaines (Bozar books/Bruxelles, 2010) / 30 textes inédits d’écrivains africains sur le thème des indépendances
– Panorama des littératures francophones d’Afrique / 250 chroniques de livres et 140 biographies, www.institutfrancais.com/promotion-et-diffusion (octobre 2012)

Catherine Ruelle

Après des études de sciences politiques et d’histoire, Catherine Ruelle entre à Radio France International dans les années 1970. Elle a été responsable, de 1973 à mars 2012, de la rubrique cinématographique consacrée aux cinémas du Monde, notamment du cinéma africain.

Elle a fondé en 1984 l’association RACINES qui travaille en faveur du cinéma africain. Elle intervient dans de nombreux festivals et manifestations et anime de nombreux débats. Elle a participé au lancement de la collection de DVD « cinéastes africains » initiée par ARTE et elle a contribué à la réalisation de plusieurs ouvrages sur le cinéma africain.

Elle a animé longtemps le cinéclub africain mensuel qui a lieu au musée DAPPER à Paris. En Avril 2011, elle a été désignée comme Présidente d’Honneur de la 8° édition du Festival International du Film Panafricain de Cannes. Elle a présidé l’association « Centenaire Jean Rouch 2017  » qui a organisé les manifestations destinées à commémorer le centenaire de l’Ehtnographe-Cinéaste en France et dans le Monde.

Elle est également l’auteure de plusieurs ouvrages sur les cinémas d’Afrique.

Abu Bakr Shawky

Abu Bakr Shawky est né au Caire et est âgé de 32 ans.
Après des études en Egypte, il poursuit ses études supérieures aux USA , à New York.
Il est diplômé d’un Master of Fine Arts de la New York University Tisch School of the Arts en 2016. Il s’essaie à la réalisation et produit plusieurs courts métrages documentaires ou de fiction entre 2008 et 2015 dont , en 2008, un documentaire « The Colony », sur une léproserie dont il s’inspirera pour « Yommedine », son premier long métrage en 2018.

Il s’essaie par ailleurs à la réalisation pour la publicité et se lance tôt dans le milieu de la production en fondant la société Desert Highway Pictures, dont il est le directeur artistique. C’est cette société qui produira en 2018, son premier long-métrage, « Yomeddine », dont il est à la fois le réalisateur, le scénariste et le producteur,

Ce film a fait partie de la Sélection Officielle du Festival de Cannes en 2018 et a reçu, en mai 2018, le Prix François Chalais, en marge du Festival.


Filmographie

2018 – Yomeddine (LM)
2012 – Things I heard on Wednesdays (CM)
2011 – Martyr Friday (CM)
2010 – The Road to Atalia
2009 – The Return (CM – film de fin d’études à l’Institut du Caire)
2008 – The Colony (CM)