Eldorado : Dimanche 22 - 15 h
Estran : Mardi 24 - 20 h 30

Bénin, Ouidah, quartier du Panthéon de la Joie. 4 gamins âgés de 12 à 14 ans qui s’appellent Élysée, Concorde, Placide et Aimé. Ils sont vidomégon (enfant placé), enfant fantôme (sans existence légale) ou orphelin. Ils traînent dans les rues et rêvent : ils seront riches et célèbres à Paris, comme Grand frère Tambour Tam Tam, qui y a si bien réussi… Mais pour partir il leur faut de l’argent, alors ils chantent, dansent, demandent l’aumône et sourient à la vie.

« Vous appréciez le cinéma de Jean Odoutan ? Alors courez voir son dernier opus, un des plus réussis. Comme à son habitude, il est partout aux manettes : il l’a écrit, réalisé, produit, chorégraphié, mis en scène et en musique ! Car Le Panthéon de la Joie ratisse large : une comédie musicale qui se veut aussi sociale, regard caustique sur la société béninoise et les problématiques nord-sud.

Cela donne au film une dimension mystique, car si le rire, l’autodérision et la joie dominent à travers les chansons et la vitalité des gamins, la nostalgie et le doute prennent parfois le dessus face aux réalités du monde : la mauvaise gouvernance (“la répétition du mensonge ne le transforme pas en vérité”), l’impasse éducative, les femmes laissées seules par les migrants, les ouvriers impayés, la violence de rue, le terrorisme djihadiste, la guerre. “Les adultes me font peur”, lâche Concorde…
Vous l’aurez compris : Le Panthéon de la Joie foisonne d’humour et de vie tout en vibrant au diapason du vécu africain. Il vaut le voyage pour essayer de rattraper le prolixe Odoutan qui ne lâche rien et fait feu de tout bois entre films, livre et chansons. Pour notre plus grand plaisir. »

Olivier Barlet, Africultures