En 2010, à la veille de la partition du Soudan, Mona, ex-vedette de la chanson nord-soudanaise, cause indirectement la mort d’un Sud-Soudanais. Se sentant coupable, elle engage Julia, sa jeune femme, comme domestique. Une étrange amitié va lier la riche Soudanaise musulmane du Nord, à la jeune Soudanaise chrétienne du Sud, au gré de l’évolution de la situation politique.
Goodbye Julia a obtenu le Prix de la Liberté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023.
« La première chose qui m’a motivé à écrire a été le résultat du référendum : en 2011, lors du référendum sur l’indépendance du Soudan du Sud, près de 99 % des électeurs se sont prononcés en faveur de la sécession. Pour moi, ce fut comme une révélation (…). Il est impensable qu’une nation entière veuille faire sécession. Après avoir réfléchi, le problème était clair : le racisme entre le nord et le sud du pays (…). Le Soudan souffre de tribalisme, de racisme et de préjugés, et de toutes sortes de choses qui éloignent les gens les uns des autres et ne les rapprochent pas. (…).
Le film évoque aussi le patriarcat dans ma société (…). Bien qu’il y ait un aspect personnel, le film était aussi une tentative de réveiller les Soudanais avant qu’une autre guerre n’éclate. Peut-être que je suis arrivé un peu trop tard, car la guerre a déjà éclaté… Mais c’est pour cela que j’ai fait ce film. »
Mohamed Kordofani interrogé par S. Forster, RFI 20/05/23