Eldorado : Mercredi 18 - 15 h

Ali, un jeune Tunisien rêvant d’une vie meilleure, vit seul en vendant de l’essence de contrebande au marché noir. À la mort de leur père, il se retrouve responsable de ses deux sœurs cadettes, livrées à elles-mêmes et menacées d’expulsion de la maison familiale. Face à cette situation et aux injustices auxquelles il est confronté, Ali s’éveille à la colère et à la révolte. Celle d’une génération qui, plus de dix ans après la révolution, essaie toujours de se faire entendre…

Le comédien Adam Bessa, interprète du rôle d’Ali, a obtenu un Prix d’interprétation dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes 2022.

« Le film a été tourné à Sidi Bouzid, la petite ville tunisienne d’où est parti le Printemps arabe, le 17 décembre 2010, avec l’immolation de Mohamed Bouazizi, marchand ambulant, devant le siège du gouvernorat. Plus de 10 ans après, que reste-t-il de ces moments d’espoir pour des populations vivant chichement, entourées par l’injustice et la corruption ? Pas grand chose, semble-t-il, et c’est ce que nous montre Harka ! Harka, un mot arabe qui (…) signifie “brûler” mais désigne aussi, en argot tunisien, un migrant qui traverse illégalement la Méditerranée en bateau. Deux significations qui collent parfaitement avec le film : d’un côté, une histoire inspirée par Mohamed Bouazizi, de l’autre un personnage principal qui rêvait de partir vers l’Europe. »

Jean-Jacques Corrio, pour critique-film.fr