Erige Sehiri

Erige Sehiri est une réalisatrice et productrice franco-tunisienne. Avec sa société de production, HENIA, elle développe des documentaires d’auteur, récompensés notamment à Visions du Réel, l’IDFA, Cinémed…

En 2018, son premier long-métrage documentaire, La Voie Normale, est resté à l’affiche durant six semaines dans les cinémas tunisiens.

En 2021, elle écrit, tourne et produit son premier long-métrage de fiction, Sous Les Figues, et remporte plusieurs prix à la Mostra de Venise (Final Cut in Venice). Elle est ensuite sélectionnée pour la 54e Quinzaine des Réalisateurs à Cannes 2022.

« Je voulais tourner un film sur des jeunes qui animent une radio rurale et quand j’ai rencontré Fidé, j’ai eu un coup de coeur. Elle n’était pas spécialement intéressée par le casting, mais elle a fini par auditionner. Je lui ai demandé ce qu’elle faisait pendant l’été. Elle m’a répondu qu’elle travaillait dans les champs, et m’a proposé de l’accompagner lors d’une journée de travail. Je suis donc allée voir ces femmes au labeur. À partir de là, j’ai décidé de changer complètement mon film ! Ces ouvrières agricoles m’ont émue. J’ai discuté avec elles de ce qu’elles vivent au quotidien, de leur manière de travailler, de leurs relations avec les hommes, du patriarcat : il y avait déjà tellement de matière ! Je tenais à donner un visage à ces travailleuses habituellement invisibles. Je me suis alors mise à écrire en écoutant en boucle L’Estaca, un chant contestataire né sous Franco. Dans sa version arabe tunisienne de Yesser Jradi, c’est un chant sur le labeur, l’amour et la liberté, que j’ai tout naturellement choisi comme musique pour le générique du film »

Apolline Traoré

Appoline Traoré est née en 1976 à Ouagadougou d’un père diplomate. La profession de son père lui fait parcourir le monde. À 17 ans, la famille s’installe aux États-Unis et elle fait des études à l’Emerson College de Boston, un établissement réputé dans les domaines de l’art et de la communication.
Elle réalise plusieurs courts métrages dans les années 2000, notamment The Price of Ignorance (Le Prix de l’ignorance) en 2000, sur la victime d’un viol à Boston, aux États-Unis, et Kounandi (La Personne qui porte chance) en 2003, sur une naine rejetée de tous, film sélectionné pour le festival international du film de Toronto 2004.

Elle produit son premier long-métrage en 2004 : Sous la clarté de la lune, puis rentre au Burkina Faso en 2005, et travaille avec Idrissa Ouedraogo, son mentor et ami. En 2008, elle réalise une série télévisée, Le Testament. Deux longs métrages la font connaître à l’international : Moi Zaphira en 2013, puis Frontières en 2017, un film primé au Fespaco, le festival de cinéma de Ouagadougou, tout comme Desrances en 2019.

Pour la troisième fois de sa carrière, la cinéaste était en compétition lors de la 28e édition du Fespaco avec son cinquième film,  Sira  qui a remporté l’Etalon d’argent et 5 prix spéciaux.

« Sans compromis, Sira  le film d’Apolline Traoré l’est autant que sa réalisatrice, qui s’affirme dans son cinquième long-métrage, entre résilience et résistance. Sira est un symbole : « Mon film parle du terrorisme dans le Sahel et raconte comment les populations se battent pour se défendre et survivre. J’ai décidé de prendre une femme comme héroïne, car depuis le début de ce fléau, on parle beaucoup des actions de l’armée ou des politiciens, mais on parle beaucoup moins des femmes, et de comment elles se battent. »
Sophie Garcia. Le Monde

Anisia Uzeyman

Anisia Uzeyman est une actrice, dramaturge et réalisatrice franco rwandaise, formée à l’école du TNB de Rennes. Comédienne, elle a d’abord beaucoup travaillé pour le théâtre.

Au cinéma, elle a joué, entre autres, pour Emmanuel Finkiel et Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes), puis dans Tey d’Alain Gomis et Ayiti, Mon Amour de Guetty Felin. 

En 2016 elle passe à la réalisation avec Dreamstates, film experimental, entièrement tourné à l’IPhone.

Rosine Mbakam

Réalisatrice de fictions et de documentaires, Rosine Mbakam est diplômée de l’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS – Belgique) en 2012.

Elle a grandi au Cameroun et s’est formé à Yaoundé à l’image, au montage et à la réalisation. Elle réalise un premier court-métrage de fiction Tu seras mon allié, primé dans plusieurs festivals internationaux.

Son premier long-métrage, Les Deux Visages d’une femme bamiléké (2017), est sélectionné dans plus d’une soixantaine de festivals et son film suivant, Chez Jolie Coiffure, connaît une audience encore plus large. En 2021, Les Prières de Delphine a reçu le Prix des Jeunes au festival Cinéma du Réel.
Son dernier long-métrage, Mambar Pierrette, a été sélectionné à Cannes en 2023 à la Quinzaine des Réalisateurs.

FILMOGRAPHIE

2017 : Deux Visages d’une femme bamiléké
2018 : Chez Jolie Coiffure
2021 : Les Prières de Delphine
2021 : Prisme, en coréalisation avec Eléonore Yaméogo et An van. Dienderen
2023 : Mambar Pierrette

Kaouther Ben Hania

Kaouther Ben Hania est née à Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie. Après des études commerciales, elle rejoint, à partir de 2002, l’École des arts et du cinéma de Tunis (EDAC) où elle réalise trois films d’école, dont La brèche, un court-métrage qui remporte plusieurs prix. Elle poursuit sa formation à la Fémis (scénario) en 2004/2005 et réalise, en 2006, son premier court-métrage professionnel, Moi, ma sœur et la chose. Elle rejoint alors l’équipe fondatrice de la chaîne Aljazeera Documentaire.

Après avoir signé en 2010 un long-métrage documentaire, Les Imams vont à l’école, elle réalise une série télévisuelle pour enfants de 120 épisodes diffusée par la chaîne Aljazeera. En 2013, elle signe un deuxième court-métrage, Peau de colle, qui remporte de nombreux prix. Elle se lance alors dans la réalisation de longs-métrages qui font de Kaouther Ben Hania – à côté d’autres jeunes femmes tunisiennes cinéastes – l’une des réalisatrices emblématiques d’un cinéma féminin tunisien actif, féministe et contestataire.

Son premier long-métrage, Le Challat de Tunis, sort sur les écrans en 2013. En 2016, Zaineb n’aime pas la neige remporte le Tanit d’Or (JCC 2016, Tunisie) et le Prix du Meilleur documentaire au CINEMED Montpellier (France). La Belle et La Meute (2017), réalisé en 2016, a été sélectionné à Cannes en 2017 dans la catégorie Un Certain Regard. Lors de la séance de présentation, le public a ovationné le film qui dénonce avec vigueur les violences faites aux femmes…

Son dernier long-métrage, Les filles d’Olfa, a été l’un des trois films « africains » présentés en sélection officielle à Cannes en 2023.

FILMOGRAPHIE

Longs-métrages

2023 : Les filles d’Olfa
2017 : La Belle et La Meute
2016 : Zaineb n’aime pas la neige
2014 : Le challat de Tunis

Courts-métrages

2013 : Peau de colle
2010 Les Imams vont à l’école (doc)
2006 : Moi, ma sœur et la chose
2004 : La Brèche

Amina Abdoulaye Mamani

Amina Abdoulaye Mamani est nigérienne. Elle est réalisatrice et productrice chez Diam Production à Ouagadougou (Burkina Faso). Elle débute au cinéma avec le Forum africain du film documentaire de Niamey (Niger). Après trois ans d’étude en réalisation audiovisuelle au sein de l’IFTIC à Niamey (Niger), elle remporte le prix du meilleur film documentaire d’école au Fespaco 2013 avec son documentaire de fin d’études, Le Hawan idi.

En 2014, elle suit une résidence d’écriture et une formation à la réalisation durant 12 mois au sein de Cinédoc-films (Annecy/France) où elle réalise Le Silence des papiers, sélectionné au Festival des Cinémas d’Afriques du Pays d’Apt (FCAPA, France). En 2018, après un long travail de recherche, elle signe Sur les traces de Mamani Abdoulaye, son premier long-métrage documentaire, sélectionné, primé à l’international et diffusé sur TV5 Monde. En 2020, elle suit une formation en production à CINEKAP à Dakar (Sénégal).

Amina signe son premier court-métrage de fiction, L’Envoyée de Dieu. Pré-acheté par TV5 Monde, il a fait sa première mondiale au FESPACO 2023 où il a remporté quatre prix spéciaux et deux mentions spéciales.

Ramata-Toulaye Sy

La Franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, 37 ans, a déjà participé à l’écriture de longs-métrages, mais Astel est son premier court-métrage professionnel et marque son passage à la réalisation. Diplômée en 2015 de la Fémis, section scénario, elle a « eu plusieurs propositions de réaliser depuis », mais ne se sent pas tout de suite prête à passer à la mise en scène et débute donc par la co-écriture de scénarios avec des cinéastes confirmés : Sibel (2018) de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti ainsi que Notre-Dame du Nil (2019) d’Atiq Rahimi.

C’est en avril 2020, durant la période de premier confinement, que naît le projet d’Astel, lorsque les producteurs de la société française La Chauve-Souris, avec qui elle est engagée sur Banel & Adama, lui conseillent fortement d’écrire et de réaliser un court-métrage avant le tournage de son long.

Astel est son premier court-métrage, Prix spécial du jury au Festival de Clermont-Ferrand 2022.
Banel & Adama est son premier long-métrage de fiction : sélection officielle Cannes 2023.

Lina Soualem

Lina Soualem est une actrice et réalisatrice française, fille de l’acteur Zinedine Soualem et de l’actrice et réalisatrice palestinienne Hiam Abbas.

Elle fait des études d’histoire et de sciences politiques et se spécialise dans l’histoire des sociétés arabes contemporaines. Elle débute comme actrice dans « Héritage » réalisé par sa mère en 2012 puis, entre 2017 et 2019, dans les films « A mon âge, je me cache encore pour fumer » de Rayhana Obermeyer, « Wardi » de Mats Grorud, et « Tu mérites un amour » de Hafsia Herzi.

Son parcours universitaire lui permet également de voyager pour la première fois en Algérie, expérience qui lui fait « prendre conscience d’un malaise personnel » : « j’étais dans le pays de mes grands-parents, je savais plus ou moins de quelle région ils venaient, mais je ne savais rien de la façon dont leur histoire personnelle s’était ancrée dans cette grande Histoire ».

Elle décide alors de filmer pendant trois ans ses grands-parents après l’annonce de leur séparation et de les interroger sur leur vie. Elle réalise ainsi son premier film, « Leur Algérie », sorti sur les écrans en octobre 2021.

Aïssa Maïga

Aïssa MAÏGA est une scénariste, réalisatrice, comédienne de théâtre et de cinéma, écrivaine, née le 25 mai 1975 à Dakar d’un père malien et d’une mère sénégalo-gambienne. Aïssa Maïga a passé ses quatre premières années dans la capitale sénégalaise, avant de s’installer à Paris. Elle fait ses études secondaires au lycée Voltaire, à Paris, puis se forme comme actrice au Laboratoire de l’Acteur Hélène ZidiChéruy.

Elle débute en 1992 dans une comédie musicale, « La Nuit la plus longue« , puis obtient son premier rôle dans un court-métrage avec « Le Royaume du passage« . Elle aura son premier rôle dans un long-métrage en 1996 avec « Saraka Bo » de Denis Amar aux côtés de Yvan Attal et Richard Bohringer, film qui raconte une enquête policière sur un meurtre commis dans une communauté afro.

Elle devient peu à peu une actrice remarquée du cinéma français, rencontrant des réalisateurs prestigieux comme Michael Haneke, Claude Berri, Alain Tanner et se fait vraiment connaître grâce à son rôle dans la suite de L’Auberge espagnole, « Les Poupées russes », dans lequel elle joue la petite amie de Romain Duris.

Elle diversifie ses activités et entre dans la réalisation, avec en 2008, « Il faut quitter Bamako ».

Après avoir joué dans le recueil de courts-métrages internationaux sur la capitale française « Paris, je t’aime« , elle obtient une nomination dans la catégorie meilleur espoir féminin aux Césars 2007 pour son rôle dans le film « Bamako » d’Abderrahmane Sissako.

Aïssa Maïga est une actrice engagée. Elle est marraine de l’Amref, première ONG de santé publique en Afrique et ambassadrice de Stand Up for African Mothers, campagne qui vise à former des sages-femmes sur le continent, pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile.

Elle s’est également engagée auprès de PlaNet Finance, organisme de micro-finance qui œuvre en faveur des pays du Sud, présidé par Jacques Attali.

Elle réalise, entre 2018 et 2020 , dans le nord du Niger le documentaire « Marcher sur l’eau« qui a obtenu l’Étalon d’argent du film documentaire au FESPACO ( Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision ) en 2021.

Filmographie comme réalisatrice

2021 : Marcher sur l’eau

2021 : Regard noir

2008 : Il faut quitter Bamako