Horaires de diffusion
Vendredi 22 oct. / 18h00 / Cinéma l’Eldorado
Samedi 23 oct. / 18h00 / Cinéma l’Estran
Mardi 26 oct. / 11h00 / Cinéma l’Eldorado
Résumé
Dans une petite ville du Sénégal, deux frères s’opposent à propos du mariage de leurs enfants. Deux visions du monde s’affrontent, l’une modérée, l’autre radicale. Les jeunes Nafi et Tokara rêvent, eux, de partir étudier à Dakar, la capitale, et de vivre avec leur époque. A la manière d’une tragédie, et alors que s’impose la menace extrémiste, les amoureux doivent trouver un chemin pour s’émanciper des conflits des adultes.
« Ecrit comme un conte social, Le Père de Nafi théâtralise la scène de l’horreur humaine. Le réalisateur prend le risque de dénoncer le dictat religieux, la manipulation des extrémismes religieux, les mensonges que les islamistes adossent à la beauté de la religion. Pendant tout le film, on tremble pour le courage de ce cinéaste qui prend le soin d’agrémenter son récit de paysages superbes, de visages lumineux, comme si l’esthétisme du cinéma était la seule nécessité pour échapper à la tyrannie de l’obscurantisme. » Laurent Cambon Avoir/Alire
« Le plus étonnant, c’est le rythme. Tout est doux, soyeux, sous-tendu par une fureur latente. La lumière du désert nappe ces rues de terre battue, ces visages inquiets, ces gestes venus du fond des âges. Naissance d’un grand cinéma, porté par un feu qui couve au coeur de l’Afrique mère. » Luc Chessel – Libération.
« Il y a du western dans ce film à la photo superbe. Pour le paysage, les étendues terreuses ocrées, le fleuve et la petite ville isolée où arrivent les Méchants, pour les couleurs vives des robes des femmes qui siéraient si bien au Technicolor. Il y a aussi du tragique, voire du biblique. Pour la lutte fratricide entre celui qui est parti et celui qui est resté. Toutefois la stylisation n’exclut en rien l’ancrage dans la réalité quotidienne sénégalaise, la mise en perspective historique et idéologique, et la complexité des personnages dont les déchirements intimes se lisent en filigrane dans leurs silences .» Elise Padovani Mars 2021
« Le père de Nafi a reçu le prix du meilleur premier long métrage et le Léopard d’or de la section Cinéastes du présent au festival de Locarno . Il a remporté le Prix Découverte au Festival de Namur en 2020.