Twist à Bamako

1962. Le Mali goûte son indépendance fraîchement acquise et la jeunesse de Bamako danse des nuits entières sur le twist venu de France et d’Amérique.
Samba, le fils d’un riche commerçant, vit corps et âme l’idéal révolutionnaire : il parcourt le pays pour expliquer aux paysans les vertus du socialisme. C’est là, en pays bambara, que surgit Lara, une jeune fille mariée de force, dont la beauté et la détermination bouleversent Samba.
Samba et Lara savent leur amour menacé. Mais ils espèrent que, pour eux comme pour le Mali, le ciel s’éclaircira…


«Ce film s’adresse au monde entier. C’est l’universalisme dont je ne m’écarterai jamais. Je crois que la lutte des classes est universelle comme ce qu’elle induit, la volonté d’un meilleur partage des richesses. Sous toutes les latitudes, quel que soit le costume, quelle que soit la langue, la religion, la couleur de peau… C’est ma grille de lecture.»
Robert Guédiguian

«Inspiré par la photographie malienne (notamment Malick Sidibé), le cinéaste filme ces jeunes Maliens avec la même ferveur que les protagonistes marseillais de « Marius et Jeannette » ou de « La ville est tranquille ». À travers leur histoire émouvante, il aborde des thèmes et motifs sur lesquels il revient inlassablement depuis maintenant quarante ans : la lutte politique et ses désillusions, les combats émancipateurs des individus et des groupes. Entre film historique et fiction intemporelle (le récit se clôt de nos jours et zoome sur le désastre actuel vécu par le Mali), «Twist à Bamako» s’impose comme une œuvre à la fois atypique et cohérente dans la brillante carrière de son auteur. »
Olivier De Bruyn – Les Échos 4/01/22

Tonton Manu

Commencé en 2013 à l’aube de ses quatre-vingts ans, ce portrait du musicien Manu Dibango (1933-2020), infatigable défenseur du mélange des cultures, nous entraîne dans un voyage sur trois continents, rythmé par une diversité d’échanges, porté par les convictions de personnalités, parsemé de moments de grâce musicale où le Grand Manu fait jaillir de son saxophone des instants d’émotion pure.


«Le documentaire de Patrick Puzenat et Thierry Dechilly fait le portrait sensible et pudique de Manu Dibango. Légende de la musique africaine, ambassadeur de l’afro-jazz, pionnier de la world music, le saxophoniste né au Cameroun s’est éteint le 24 mars 2021 en France. En mêlant archives et interviews, émissions de radios, cérémonies et extraits de concerts dans le monde entier (scène et coulisses), Tonton Manu valorise l’empreinte spirituelle de ce musicien à la carrière exceptionnelle.»
Sophie Esposito – Réforme – 21/10/21

«Le documentaire, porté par la musique et les sessions live, bat au rythme de la pulsation intime, la personnalité lumineuse de Manu Dibango, son charisme, son charme. La diversité des entretiens souligne avec émotion, l’immense respect que l’artiste inspire. Yannick Noah, Charlélie Couture, Ray Léma, Courtney Pine, Omar Sosa, Wally Badarou témoignent de leur attachement dans de très beaux moments de vérité teintés de nostalgie.»
Caroline Hauer (Paris La Douce) Octobre 2021

The Rumba Kings

«Ce film retrace l’histoire de la rumba congolaise, une musique née des retrouvailles entre les rythmes du Congo et les rythmiques cubaines. Ce syncrétisme très chaloupé est le juste retour au bercail du Cha-Cha, du Montuno, du Bolero, après que la traite des esclaves a envoyé différentes communautés africaines loin de ses terres. Alain Brain connaît bien ces parcours humains et culturels pour avoir travaillé plusieurs années pour l’ONU à Kinshasa. Il a pris le temps d’enquêter et de questionner les protagonistes de cette histoire passionnante. Alternant archives soignées et entretiens, il prend le temps de nous replonger dans les années cruciales qui ont précédé l’accession du pays à l’indépendance.
C’est entre les années 40 et 60 que Léopoldville -mais aussi sa jumelle Brazza- invente une musique qui fait danser toute l’Afrique. Le film nous propulse dans les marchés, les ngandas, le spectacle des dandys photographiés par Jean Depara (qui annoncent les « sapeurs » d’aujourd’hui), ou encore les attroupements aux carrefours pour écouter la radio. Il tisse aussi le portrait de toute une génération d’hommes et de femmes qui ont lutté pour la liberté, l’émancipation vis-à-vis des colons belges. Les rythmes de la rumba congolaise ont électrisé, et électrisent toujours, tant la relève est là, tout le continent africain, par son groove contagieux, et des paroles qui ancrent cette musique dans son époque, tour à tour revendicatrice et sentimentale.»
FAME 2022 – Festival international de films sur la musique – Février 2022

«The Rumba Kings est un documentaire titanesque, entre autres par son incroyable mise à jour d’archives et les nombreux entretiens. Papa Wemba et Manu Dibango sont même de la partie… Au final, sept ans de labeur pour une sortie du film quelques mois avant l’inscription sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.»
Elisabeth Stoudmann LE TEMPS 20/01/22

Mica

Mica, un enfant issu d’un milieu pauvre, se retrouve employé comme homme à tout faire dans un club de tennis de Casablanca fréquenté par la haute société marocaine. Prêt à tout pour changer son destin, il est pris en charge par Sophia, une ex-championne qui a remarqué ses dons pour le tennis.


«Touché par la violence des inégalités sociales dans le pays (le Maroc), je me suis intéressé au destin de cette jeunesse qui sombre dans la déchéance et le désespoir et qui a comme seul rêve la fuite vers l’Europe.»
Ismaël Ferroukhi

«Un film idéal pour amener ses enfants au cinéma pour les fêtes ? Certes, mais pas seulement ! Car au fond, Mica s’adresse à tous, petits et grands, avec beaucoup de finesse et d’humanité. Aux plus jeunes, il offre sous la forme d’un conte une figure d’identification suffisamment complexe pour être marquante à travers un jeune de milieu modeste obligé de travailler et qui cherche un moyen de s’en tirer. (…) Aux moins jeunes, il propose une réflexion bien menée sur ce dont ont besoin les jeunes pour franchir les barrières sociales. (…) Sa dimension onirique multiface irrigue le conte dont l’enjeu sera de passer le plafond de verre pour maîtriser son destin. Car en cette fin 2021, il est important pour tous de pouvoir rêver.»
Olivier Barlet – Africultures -22/12/2021

«Un portrait tout en finesse
Formidable film marocain qui pointe – sans jamais insister lourdement – les difficultés de vie des plus petits dans un pays où certains doivent travailler dès leur plus jeune âge, « Mica » dresse le portrait tout en finesse de l’un de ces gamins des rues amené à connaître un destin hors norme, sans pour autant faire l’impasse sur les violences, sociales ou physiques, qu’il va subir.»
Renaud Baronian LE PARISIEN 22/12/2021

Marcher sur l’eau

Marcher sur l’eau a été tourné au Niger entre 2018 et 2020 et raconte l’histoire du village de Tatiste, victime du réchauffement climatique, qui se bat pour avoir accès à l’eau par la construction d’un forage. Chaque jour, Houlaye quatorze ans, comme d’autres jeunes filles, marche des kilomètres pour aller puiser l’eau, essentielle à la vie du village. Cette tâche quotidienne les empêche, entre autres, d’être assidues à l’école. L’absence d’eau pousse également les adultes à quitter leur famille chaque année pour aller chercher au-delà des frontières les ressources nécessaires à leur survie. Pourtant, cette région recouvre un lac aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Sous l’impulsion des habitants et par l’action de l’ONG Amman Imman un forage apporterait l’eau tant convoitée au centre du village et offrirait à tous une vie meilleure.


«Comment avez-vous tourné le film d’un point de vue logistique?
Nous avons fait cinq aller-retours en un an, une dizaine de jours à chaque fois. Quand on quitte Niamey et que l’on fait les quinze heures de route, vous arrivez au village explosés de fatigue. On apportait tout, absolument tout. C’est un paradoxe entre un tournage modeste avec peu de gens derrière la caméra et l’armada pour nous protéger, avec deux véhicules blindés et quatorze militaires.»
Interview de Aïssa Maïga par Yannick Vely – Pais-Match 10/11/21

«Plutôt que de se lancer dans un verbiage scientifique ou théorique, la réalisatrice choisit la voie d’une douce pédagogie, de celle qui marque les cœurs et les esprits par l’empathie qu’elle suscite. Nous invitant à la suivre en toute simplicité au cœur de ce village du Niger, perdu au milieu du désert, elle nous fait partager sans détours les contraintes imposées à une population et particulièrement aux femmes, dont le quotidien est affecté par cette incessante recherche d’eau.»
Claudine Levanneur – A voir-A lire 30/10/21

«Filmé sur quatre saisons, le film est un condensé de problématiques différentes (éducation, rapport à la communauté, survie) qui pose sa caméra discrète mais aimante sur un autre monde qui suscite pourtant tant de questions sur les excès du nôtre. Sans misérabilisme, avec simplicité. On pourra toujours reprocher à «Marcher sur l’eau» d’être parfois formellement presque trop beau (…) mais le message est là. Clair et pas lénifiant. Une bonne surprise, donc.»
Fabrice Leclerc – Paris-Match 09/11/21

Ce film a été projeté en sélection officielle dans la section «Cinéma pour le climat» lors du  Festival international du Film de Cannes en 2021. Il a obtenu l’Étalon d’argent du film documentaire au FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou) en 2021.

Leur Algérie

Lina Soualem, la fille de l’acteur Zinedine Soualem et de l’actrice et réalisatrice palestinienne Hiam Abbas, prend la caméra pour comprendre le mystère autour de ses grands-parents paternels dont elle ne sait rien de l’histoire.

Venus d’Algérie dans les années 50, ils se sont installés à Thiers en Auvergne. Ils viennent de se séparer après soixante-deux ans de mariage et cette séparation lui semble rendre plus urgente encore la nécessité d’éclairer cette histoire familiale en les interrogeant sur ce passé. Pour eux, pour son père et pour elle-même.


«Ce documentaire multiprimé de Lina Soualem est passionnant de bout en bout. Profondément émouvant en même temps que drôle et donc distancié, il laisse une trace humaine, sensible et profonde.»
Olivier Barlet – Africultures 11/10/2021

«Je suis partie du silence de mes grands-parents, à propos notamment de leur exil, comme une petite fille qui veut absolument avoir des réponses concrètes et rapides, mais j’ai vite compris que certaines choses allaient rester dans le non-dit, que certaines questions allaient rester sans réponse, et surtout que le silence ne cachait pas de secret. Derrière ce silence se cachait une douleur que je ne soupçonnais pas aussi vive : la douleur du déracinement. Petit à petit,  cela a changé ma façon de me lier à eux, de dialoguer avec eux, je ne cherchais plus des réponses, mais plutôt à comprendre d’où venait cette douleur, pourquoi elle restait aussi vive, et comment elle s’est transmise.»
Lina Soualem

Leur Algérie a reçu de nombreux prix, notamment le prix du public au Festival du Film Arabe de Fameck en 2021, le Prix étudiant Première œuvre au festival Cinemed 2020 et le prix du public au Festival de Cinéma Africain de Tarifa en 2021. Il a obtenu une mention spéciale du jury au Festival International Vues d’Afrique en 2021.

Les Trois Lascars

Sous la pression de leur maîtresse respective, leur « tchiza » trois amis organisent une virée extraconjugale hors de Ouagadougou. Une mission bidon à Abidjan est l’alibi parfait. Mais quel cauchemar lorsqu’ils apprennent que l’avion qu’ils devaient prendre s’est crashé ! Comment revenir à la vie lorsque l’on est supposé être mort ? La vengeance des femmes sera cuisante…


«Le film burkinabè « Les trois lascars » enthousiasme le public du Fespaco : « j’ai vraiment adoré ! Comment se comporter avec nos hommes, quand ils nous trompent ? Il y a… comment dirais-je ? L’enseignement que je tire, en tout cas, c’est de toujours pardonner, quel que soit le problème. J’ai aimé. J’ai vraiment aimé… » s’enthousiasme Adélie. Tout comme Yaznnick, étudiant : « C’était carrément ouah ! J’ai adoré ! Je pense que c’est le tout premier film burkinabè que j’ai adoré. C’était drôle… Oui, j’ai aimé. J’ai carrément aimé »».
RFI -21/10/2021

«Ce n’était pas arrivé depuis longtemps, un film africain qui franchit la barre des cinquante mille entrées dans les salles du continent. C’est la performance que réalise «Les trois lascars», le long métrage du réalisateur burkinabé, Boubakar Diallo. Avec 56 mille 652 entrées, il ouvre de nouvelles perspectives pour l’exploitation de films sur le continent »
Le Quotidien – Février 2022

Le Bleu du Caftan

Halim est marié depuis longtemps à Mina, avec qui il tient un magasin traditionnel de caftans dans la médina de Salé, au Maroc. Le couple vit depuis toujours avec le secret d’Halim, son homosexualité qu’il a appris à taire. La maladie de Mina et l’arrivée d’un jeune apprenti vont bouleverser cet équilibre. Unis dans leur amour, chacun va aider l’autre à affronter ses peurs.


«Vous êtes très courageuse de faire un tel film.
Je crois qu’il y a parfois des choses nécessaires à exprimer, des histoires qui doivent être racontées et pour lesquelles je ne me pose même pas cette question du courage, à partir du moment où on le fait avec vérité et conviction.
Par sa beauté, son intelligence, sa délicatesse, votre film peut-il faire évoluer les regards dans les sociétés qui condamnent l’homosexualité ?
J’ai l’espoir que oui. Partager l’expérience d’un personnage dans un film, se laisser porter par une histoire, ça aide à mieux les comprendre, et peut-être que comprendre permet d’accepter, de changer son regard. Quand les regards évoluent, la société évolue aussi, et les lois suivent ensuite. Il est donc très important de raconter des histoires comme celle d’Halim parce qu’elles peuvent faire bouger les choses à l’intérieur.»
Entretien avec Maryam Touzani. Dossier de presse

«Avec son deuxième long-métrage, Maryam Touzani tisse de ses doigts habiles le fil d’un sentiment nouveau, impérissable, que même la mort ne saurait étouffer, avec un savoir-faire délicat et tendre. Le classicisme qu’on pourrait lui reprocher est vite compensé par la pudeur de sa mise en scène, par l’amour sans faille que Touzani porte à ses comédiens et leur personnage. Adam ne nous laissait déjà que peu de doutes, mais Le Bleu du Caftan balaye les plus résistants : une grande réalisatrice est en train d’émerger.»
Jolan Maffi – MOVIE 30/05/22

Le bleu du caftan a été présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2022 où il a remporté le Prix de la Critique Internationale, FIPRESCI.

L’automne des pommiers

L’automne des pommiers raconte l’histoire de Slimane, un enfant de dix ans qui n’a jamais connu sa mère, disparue mystérieusement. Renié par son père, qui pense qu’il est « le fruit d’un péché ». Slimane entreprend une enquête sur les événements déterminants qui ont précédé sa naissance.


«Ce film est le 3ème de la Trilogie après «Pégase» et «L’orchestre des aveugles». D’où vient cette obsession pour la thématique du père ? Et pourquoi la traiter de cette manière, un peu dramatique on va dire ?
Pégase» est un psychodrame qui raconte l’histoire d’un père castrateur, «L’orchestre des aveugles» est une comédie sociale qui raconte l’histoire d’un père protecteur, « L’Automne des Pommiers » est un drame social qui raconte l’histoire d’un père nieur. On ne peut pas appeler cela une obsession, mais plutôt un choix thématique qui me permet, en tant que cinéaste et en tant qu’homme aussi de voir, sous toutes ses facettes, ce rapport au pouvoir paternel, à ce monde masculin, voire patriarcal qui gouverne le monde. Je le revois toujours sous l’angle de vision d’un enfant qui deviendra, lui aussi, un jour, père à son tour. On ne naît pas père, on le devient…»
Interview de Mohamed Mouftakir par Kawtar Firdaous – L’Observateur 3/04/20

L’automne des pommiers a obtenu le Grand Prix de la 21ème édition du Festival national du film de Tanger en 2020. Il a reçu, en 2022, le grand prix (Prix Sembene Ousmane) de la 22ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK).

La petite vendeuse de soleil

Sili, une fillette handicapée d’une dizaine d’années qui se déplace à l’aide de béquilles mendie dans Dakar pour survivre et aider sa grand-mère aveugle. Bousculée par une bande de jeunes garçons qui vendent les journaux, elle décide de ne plus mendier et de faire comme eux en vendant le quotidien « le Soleil ». La bande prend mal cette concurrence et n’hésite pas à s’en prendre à Sili et à la brutaliser. Cependant, elle se fait peu à peu respecter par les garçons et toutes les tentatives faites pour la décourager demeurent vaines… Acharnée, Sili continue à parcourir les rues en proposant « le Soleil » et à vivre la vie difficile, rude et fraternelle, des enfants de la rue.


«Le cinéaste des gueux. C’est dans les bas-fonds de Dakar que cet écorché vif croisait les héros de ses fables. (…) La petite vendeuse est aussi bien un reportage saisissant sur les enfants de la rue à Dakar (ce que sont tous les acteurs) qu’un thriller (Sili est constamment attaquée par d’autres vendeurs) ou un conte de fée, voire une comédie musicale (Sili danse après avoir vendu ses premiers journaux). Ces trois quarts d’heures d’effroi, de beauté et d’enfance resteront le testament d’un artiste qui, emporté par la maladie, n’a pu terminer lui-même le montage de son film.»
Télérama – 6 /10/1999

«Dès le préambule du film, le ton est donné : « ce film est un hymne au courage des enfants des rues », une ode à l’espoir, à la vie et à l’amitié. À travers le regard des enfants et celui particulièrement lumineux de Sili, Djibril Diop Mambéty nous raconte la réalité des rues de Dakar et le dur quotidien de ces enfants qui tentent chaque jour d’y survivre. D’une manière simple et métaphorique -notons la très belle allégorie du soleil, que Sili doit vendre et répandre autour d’elle pour conserver sa dignité-, Mambéty nous parle d’un continent tout entier, de son peuple et de sa volonté de « rester debout ». Loin d’être misérabiliste, jamais le film ne tombe dans le mélodrame larmoyant. Bien au contraire, Sili rayonne comme un soleil, s’accroche, se bat et ne se laisse jamais faire.»
Nadège BENSHI – Le guide du cinéma pour les enfants