Présentation de la 13° édition

19 > 25 octobre 2022

La 13ème édition de Visions d’Afrique aura lieu dans les salles de Marennes et de Saint-Pierre d’Oléron du mercredi 19 octobre au mardi 25 octobre.

La 12ème édition qui s’était tenue du 20 au 26 octobre 2021 avait marqué une nette progression du public par rapport à la difficile année 2020.

Cette 13° édition restera fidèle pour son organisation au schéma mis en œuvre les années précédentes.

1. TROIS RÉALISATEURS PARTICIPERONT AU FESTIVAL

Parmi nos invités cette année, nous accueillerons un homme au parcours singulier, tout à la fois romancier et cinéaste, Mehdi Charef, l’auteur en 1983 du roman autobiographique « Le thé au harem d’Archi Ahmed » dont il tirera en 1985 un film (Le thé au harem d’Archimède), le premier film en France consacré à la banlieue et à sa jeunesse, couronné en 1985 par le Prix Jean Vigo et par un César.

Il nous parlera de ce film, le premier d’une œuvre cinématographique importante, de son travail de réalisateur et de ses romans, notamment « La Cité de mon père » et « Rue des pâquerettes« .

Autre cinéaste invité, le documentariste belge Thierry Michel, qui nous présentera son dernier opus sur la République Démocratique du Congo à laquelle il a consacré depuis 1970 plus de 15 films (notamment Mobutu, roi du Zaïre en 1999 et Congo River en 2005) : L’Empire du silence qui raconte, à travers des images souvent dures, les tragédies qui ont affecté les populations de l’est du Congo entre 1994 et les années 2000, et qui se poursuivent à l’heure actuelle.

Notre troisième invité, le réalisateur franco-marocain Ismaël El Iraki vient de réaliser son premier long métrage Burning Casablanca qu’il présentera aux spectateurs de Visions d’Afrique. Passionné par le cinéma de genre, il nous offre un film sur la passion « qui file à 100 à l’heure » et ne laisse aucun instant de répit aux spectateurs. L’actrice Khansa Batma qui incarne l’héroïne du film, a reçu le prix d’interprétation féminine à Venise en 2020 (section Orizonti).


UN HOMMAGE PARTICULIER SERA RENDU AU CINÉASTE ÉGYPTIEN YOUSSEF CHAHINE.

Enfin Visions d’Afrique a décidé de célébrer Youssef Chahine, le « Père » incontesté du cinéma égyptien auquel la cinémathèque française a rendu un bel hommage en 2019. Deux de ses films les plus connus, parmi une production de plus de 40 films, seront proposés à Visions d’Afrique : Gare Centrale (1958) et Le Destin (1997).

Pour parler du cinéma de Y. Chahine et commenter les images, nous avons sollicité Emna Mrabet, enseignante à Paris VIII, spécialiste des cinémas du Maghreb et du Moyen Orient.

2. UNE SÉLECTION DE FILMS RICHE ET DIVERSIFIÉE

En matière de cinéma africain, l’année 2022 s’est révélée particulièrement riche et d’une surprenante variété thématique. Les choix ont été bien difficiles. Ils ont conduit à la sélection de 20 films, dont 5 documentaires venus de 9 pays.

Les spectateurs découvriront le film égyptien Boy from heaven de Tarik Saleh, prix du scénario à Cannes 2022, L’automne des pommiers, le séduisant et troublant film du marocain Mohamed Mouftaki qui a triomphé à Tanger et au festival de Kkouribga, Aya, le film émouvant de Simon Coulibaly Gillard, et Communion, grand prix du festival de Louxor, du tunisien Nejib Belkhadi

Ils seront sûrement séduits par Le bleu du caftan, la deuxième œuvre magistrale de la cinéaste marocaine Maryam Touzani, après Adam (Visions d’Afrique 2019).

Il seront aussi passionnés par les documentaires de Aïssa Maïga, Marcher sur l’eau, et de Lina Soualem, Leur Algérie.


Deux documentaires les convaincront encore davantage de la place éminente de la musique en Afrique Centrale :

The Rumba Kings d’Alan Brain, qui viendra en contrepoint de l’image pessimiste que L’Empire du silence donne du Congo, en montrant l’histoire souriante de la rumba congolaise, de son rôle historique face au colon belge, de son rayonnement en Afrique et dans le monde.

Tonton Manu de Patrick Puzenat et Thierry Dechilly, qui raconte comment la musique de Manu Dibango a pu conquérir le monde.

Ils se passionneront en échangeant sur la manière dont un cinéaste français, Robert Guédiguian, nous raconte, dans Twist à Bamako, les premiers temps exaltés du Mali indépendant et socialiste.

Ils riront sans doute de bon cœur en suivant les aventures des héros du film Les trois lascars, le grand succès populaire du réalisateur burkinabé Boubacar Diallo.

Ils seront émus par les aventures de Mica, le jeune héros du film d’Ismaël Ferroukhi qui a par ailleurs été retenu pour les collégiens. Ils seront enfin touchés par les efforts déployés par les jeunes gens qui assurent sur leurs moto-taxis les transports urbains dans Bendskins du réalisateur camerounais Narcisse Wandji.

Pour les élèves du primaire, c’est La petite vendeuse de soleil, le film de Djibril Diop Mambety, qui a été proposé.

Catherine Ruelle et Thierno Ibrahima Dia, nos fidèles critiques, seront bien sûr une nouvelle fois devant les écrans de l’Estran et de l’Eldorado pour animer les échanges que ne manqueront pas de provoquer les 20 films sélectionnés.

Catherine Ruelle
Thierno Ibrahima Dia

3. DEUX INVITÉS POUR ANIMER LES RENCONTRES LITTÉRAIRES

Corinne Fleury
Medhi Charef

Bernard Magnier sera présent une fois encore pour faire vivre les rencontres du public avec les auteurs invités. Il nous fera donc rencontrer cette année d’une part Mehdi Charef, l’auteur du « Thé au harem d’Archi Ahmed« , de « Rue des pâquerettes«  et de « La cité de mon père » et d’autre part, une éditrice et autrice de l’île Maurice, Corinne Fleury, qui présentera ses ouvrages pour la jeunesse. Mehdi Charef sera aussi invité dans plusieurs collèges, dans des classes de 3ème et de 4ème, quand Corinne Fleury rencontrera le jeune public dans les quatre médiathèques.

4. TROIS EXPOSITIONS DANS LES MÉDIATHÈQUES ET À L‘ELDORADO

Comme chaque année, des expositions illustreront cette 13° édition.

Co-organisé avec le Service Culturel du Pays Marennes Oléron

Dans les médiathèques de Marennes, Saint-Pierre d’Oléron et de Saint-Georges d’Oléron, le peintre Slimane Ould Mohand montrera ses dernières créations, notamment les tableaux qu’il vient de consacrer à l’Éthiopie.

Dans le hall de l’Eldorado sera installée une exposition sur Youssef Chahine et ses films, réalisée à la suite de celle proposée en 2019 par la Cinémathèque Française à l’occasion du dixième anniversaire de la disparition du réalisateur.

Enfin, dans le hall de l’Eldorado sera également installée une exposition importante qui rassemblera les photos rapportées par la photographe oléronaise Odile Motelet de son récent voyage au Cameroun et de son séjour chez les pygmées Baka.